Sandale, marc de café, exterminateur professionnel : la contre-attaque des Beauvaisiens face aux guêpes

Après un hiver très doux et un été chaud et sec, les guêpes sont particulièrement nombreuses. Remèdes de grand-mère, appel à un désinsectiseur professionnel, à Beauvais chacun tente de faire fuir ces insectes à sa manière.

Tong à la main, cendrier sur les bouteilles de soda, gifles dans l’air, à Beauvais, à chacun sa technique pour faire fuir les guêpes qui ont envahi les terrasses cet été.

"Les guêpes c’est horrible. Si elles me piquent, ça gonfle et je vais à l’hôpital", s’agace une cliente d’un bar beauvaisien, qui propose à son ami de quitter la terrasse, pour terminer son verre à l’intérieur de l’établissement.

Sur une table voisine, une cliente, tong à la main, tente d’écraser les guêpes qui se poseraient sur sa table. "C’est infernal, mon mari a été piqué. Je ne sais pas si c’est général au département, mais il y en a beaucoup beaucoup beaucoup", soupire la vacancière, qui ajoute amusée : "on a essayé le coup de claquette, le marc de café brûlé. Mais le plus efficace c’est le coup de tong du vacancier."

 

Certains restaurants du centre-ville ont choisi de faire brûler du marc de café. Un répulsif aux mêmes effets que la citronnelle pour les moustiques. "On a essayé les produits et les pièges ça ne fonctionne pas, et là on se fait bombarder de guêpes donc on en met sur le bar et sur les tables, pour que vous ne soyez pas importunés", commente Pierre, serveur, à ses clients, qui semblent satisfaits. "Quand je suis arrivée, il y avait un petit essaim de guêpes, et avec cette fumée, elles sont parties", se réjouit une consommatrice. 

Entre 10 et 15 interventions par jour

Équipé de sa combinaison, Alexandre Duhamel, désinsectiseur depuis plus de 13 ans dépose une poudre blanche à l’entrée des nids de guêpes, du pyrèthre. Une poudre insecticide naturelle et végétale : "ça marche par contact, les insectes le transportent sur eux pour l’emmener jusqu’à la reine", explique Alexandre Duhamel. Depuis le début de l’été, il effectue entre 10 et 15 interventions par jour, et est forcé de décliner certaines interventions, faute de temps et de moyens humains.

"On a eu un hiver relativement doux et un été chaud et sec, ce qui favorise la prolifération des nuisibles. C’est le même phénomène qu’il y a deux ans", détaille le désinsectiseur.

La conséquence : davantage de piqûres. Le centre hospitalier de Beauvais enregistre déjà une dizaine de cas graves pour des chocs allergiques et anaphylactiques. Un chiffre supérieur aux années précédentes.

Les bons reflexes en cas de piqûre 

"Une guêpe qui pique, c’est un venin qu'elle injecte dans le corps humain. Il faut bien nettoyer la partie où on a été piqué, désinfecter. Il faut voir si le dard est présent, si c’est le cas, il faut l’aspirer avec l’aspi-venin", préconise Viviane Assie, pharmacienne à Beauvais. Elle ajoute : "même si le dard n’est pas présent, il faut être vigilant, le venin injecté peut provoquer des chocs anaphylactiques, on donnera alors un antihistaminique. On peut aussi mettre une crème à base d’hydrocortisone ou de lidocaïne pour anesthésier."

 

Et si les guêpes peuvent être incommodantes, les spécialistes des insectes rappellent qu’elles sont un élément essentiel dans l’équilibre de la biodiversité.

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