Compiègne a vu naître des grands athlètes olympiques. C'est le cas de Bertrand Vecten qui a obtenu l'argent aux JO d'Atlanta en 1996, et de Jean-Christophe Bette qui a obtenu la médaille d'or aux JO de Sydney en 2000. Retour sur les souvenirs olympiques des deux rameurs.
À l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024, nous sommes partis à la rencontre d'athlètes de la région qui ont auparavant brillé lors des compétitions.
Leurs craintes et leurs espoirs du passé, l'adrénaline des épreuves, l'ambiance dans les stades, la médaille autour du cou... Ils reviennent sans détours sur leur expérience olympique.
"Quand on revoit les images, on a immédiatement les larmes qui montent aux yeux"
Le rameur originaire de Compiègne, Jean-Christophe Bette se souvient encore des détails de sa participation aux Jeux olympiques de Sydney en 2000. "On craignait les Australiens qui nous avaient battu en demi-finale et qui, en plus, étaient chez eux", explique-t-il.
"Sur le finish, ce sont eux qui nous craignaient", raconte-t-il. Et ce sont bien les derniers mètres de la course qui ont permis aux Français de prendre le dessus sur leurs adversaires. Ils ont décroché la médaille d'or.
D'ailleurs, Jean-Christophe Bette se souvient très bien du moment où il a reçu sa médaille : "La remise des médailles se fait juste après la course. On a encore l'acide lactique qui brûle dans les jambes et le souffle court, mais ça reste des souvenirs impérissables". Aujourd'hui encore, il est ému par ce moment : "Quand on revoit les images, on a immédiatement les larmes qui montent aux yeux".
C'est aussi son retour à Compiègne qui constitue l'un de ses plus beaux souvenirs : "le retour des Jeux s'est fait dans la joie et dans la célébration du titre. Je n'imaginais pas l'effet que le titre olympique pouvait avoir sur notre popularité au sein de la ville".
Une des courses les plus photogéniques
Bertrand Vecten, rameur natif de Compiègne, a remporté la médaille d'argent avec ses trois coéquipiers à Atlanta, en 1996. "La première course, en arrivant aux Jeux, a été difficile", relate-t-il. Les athlètes avaient alors modifié les réglages de leur bateau pour raccourcir la longueur des rames d'un demi-centimètre.
"Deux jours plus tard, on a fait la demi-finale qu'on a gagnée avec un meilleur temps", poursuit-il, avant d'ajouter : "à l'époque, les commentateurs disaient que c'était une des courses les plus photogéniques avec un scénario assez extraordinaire".
Lors de la finale, les rameurs français ont finalement terminé derrière les Australiens et ont décroché la médaille d'argent, mais sans monter sur le podium ! "En aviron, les trois équipages médaillés sont sur un ponton, qui est un ponton d'honneur et tout le monde est au même niveau". L'absence de marches garantit "une forme d'équité, d'humilité et d'estime réciproque" entre les athlètes.
Et au moment de la victoire, à qui pense-t-on ? "On pense aux copains, aux camarades de club, à tous les bénévoles qui nous ont accompagnés depuis qu'on est gamins. Il y a un petit bout de médaille qui leur revient", conclut Bertrand Vecten.