Un arrêté pris par la mairie lundi 27 décembre interdit la circulation et le stationnement sur la voie publique des mineurs de moins 16 ans non accompagnés lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Compiègne dans l'Oise.
Nuit de fête sous conditions : le réveillon de nouvel an à Compiègne sera, cette année, encadré par un arrêté municipal pris lundi 27 décembre. La Ville interdit aux mineurs de moins de 16 ans de se trouver sur la voie publique sans l’accompagnement d’un parent (ou représentant de l’autorité parentale) dans les quartiers du centre-ville, du Clos des roses, des Jardins, de Royallieu Pompidou, de Bellicart, de la Victoire et des Maréchaux. Une mesure effective à partir de 22h le 31 décembre, et jusqu’à 6h le matin suivant.
La mairie entend ainsi lutter contre les violences urbaines, citant notamment des épisodes récents de tirs de mortiers en direction des policiers, feux de poubelles, ou encore dommages aux commerces. "Depuis le 1er janvier dernier, la Ville de Compiègne a été le théâtre de 62 violences urbaines, dont 11 depuis le 1er novembre, détaille le maire (LR), Philippe Marini. Au cours du dernier mois, 3 policiers ont été blessés et depuis le début de l’année, plus de 36 kilos de drogues ont été saisis."
"Des mineurs de plus en plus jeunes sont impliqués dans ces troubles à l’ordre public, particulièrement ceux âgés de 13 à 16 ans", ajoute également le texte. Un jeune tenté de braver l’interdiction "pourra être reconduit à son domicile" par les forces de l’ordre, précise-t-il, avant d’éventuelles poursuites. Pour rappel, le non-respect d’un arrêté municipal est passible de d’une amende de 38 euros.
Le maire en "appelle à la responsabilité de chaque parent". À noter que la municipalité proscrit également la vente d’artifices d’extérieurs (catégories F2 et F3) pour les particuliers. "L’usage inconsidéré, en période festive, des artifices de divertissement, articles pyrotechniques, pétards et fusées, notamment sur les voies publiques, est de nature à générer des troubles graves à la tranquillité et à la sécurité publiques, estime-t-elle, en raison du risque de blessures et d’incendies qu’ils représentent et des mouvements de foule qu’ils peuvent générer." Cette disposition, déjà en vigueur, est valable jusqu’au 2 janvier.