Peu avant 22h ce jeudi soir, une forte explosion a été entendue dans le secteur de Compiègne dans l'Oise, semant la panique chez les habitants de plusieurs communes. Il s'agissait en fait d'un avion de chasse passant le mur du son.
La détonation a été entendue jusqu'à Fère-en-Tardenois dans l'Aisne. C'est pourtant à plus de 60 kilomètres de là, dans le Compiégnois, qu'elle trouve son origine.
Peu avant 22 heures, une déflagration sème la panique chez les habitants de plusieurs communes autour de Compiègne dans l'Oise. Sur les réseaux sociaux, une rumeur se répand comme une traînée de poudre, au point qu'elle est relayée par le Courrier Picard : des riverains craignent une explosion de l'usine chimique Saint-Gobain à Thourotte.
Le 18 est assailli d'appels. Les pompiers de Noyon se déplacent sur le site.
Mais il n'y a rien. "L'usine va très bien", confirme ce matin Patrice Carvahlo, maire PCF de Thourotte.
L'explication
En réalité, rien à voir avec une explosion dans une usine quelconque : la déflagration a été causée par un avion de chasse dépassant le mur du son. Une information confirmée par la Préfecture de l'Oise, demandant par la même occasion aux internautes de ne pas "diffuser de fausses informations" :
⚠️Une forte détonation a été entendue dans la partie est de #Oise aux alentours de 21h55. Un aéronef militaire a passé le mur du son à cette heure là.
— Préfet de l'Oise (@Prefet60) 7 février 2019
Merci de ne pas diffuser de fausses informations.
Un message relayé par les pompiers de l'Oise sur leur fil Twitter, qui confirment le passage du mur du son par un Mirage 2000 :
INFORMATIONS SUR @Prefet60 pic.twitter.com/W3NEmkFWme
— SDIS de l'Oise (@SDIS60) 7 février 2019
La détonation a été si forte que de nombreux riverains ont senti leur maison trembler. Le bruit s'est également propagé jusque dans l'Aisne. Les gendarmes du département ont du poster sur leur page Facebook un message pour rassurer ceux qui les avaient appelés :
Une publication qui en une heure avait déjà été partagée plus de 700 fois.
Dans la matinée, l'Armée de l'air s'exprime sur Twitter :
Nous sommes navrés pour ceux qui se sont inquiétés. Votre sécurité nécessite parfois que vos anges gardiens, en alerte H24 et 7/7, franchissent le mur du son.
— Armée de l'air (@Armee_de_lair) 8 février 2019
L'Armée explique que le mirage, parti de la base de Saint-Dizier, allait intercepter un avion de tourisme qui se rendait à Marrakech "que la perte de contact radio rendait douteux".