Dans l'Oise, un immeuble a été construit à cheval entre Margny-lès-Compiègne et Compiègne. Depuis 30 ans, les résidents ont donc deux adresses. De quoi compliquer les démarches administratives. L'INSEE a donc tranché et a décidé de rattacher les habitants à une seule commune.
La cuisine à Compiègne, le salon à Margny, cela peut paraître insensé et pourtant. Dans un même appartement, il est possible de passer d'une commune à l'autre.
Le propriétaire n'y fait plus attention sauf au moment de payer ses factures... "Au niveau des impôts, ce n'est pas la même chose, l'appartement principal est considéré comme compiégnois et pour le parking, je paye mes impôts à la trésorerie de Margny", explique Vincent Gilbart.
Deux adresses signifient aussi deux taxes d'habitation, des difficultés pour ouvrir un compteur électrique, ou pour se faire recenser.
"Ici c'est Margny et ici c'est Compiègne", montre un habitant en indiquant boites aux lettres. "Au début, c'est gênant et puis ensuite, on finit presque par s'habituer", confie-t-il.
Margny ou Compiègne, il faut choisir
Cette problématique qui dure depuis 30 ans est en passe d'être résolue. L'INSEE a décidé de rattacher les habitants à la commune de Margny.
Colère du côté du maire de Compiègne, Philippe Marini. Avoir des habitants en moins lui ferait perdre une partie des dotations financières de l'Etat. "Le système de financement est fait de manière telle qu'à 40 000 habitants il y a un seuil pour le calcul des dotations, si vous avez 39 999 ce n'est pas la même chose si vous avez 40 001", justifie-t-il.
Même si côté notoriété, les habitants préféreraient être rattachés à Compiègne, côté impôts locaux en revanche ils n'ont pas ou peu de préférence.