Trois étudiants, dont un originaire de Compiègne, créent Politeia, le test pour comparer ses idées à celles des candidats à l'élection présidentielle

Trois étudiants lillois, dont un originaire de Compiègne, viennent de lancer un test politique. L'objectif ? Comparer ses idées à celles des candidats à l'élection présidentielle. Un quizz en ligne qui se veut différent de l'application Elyze.

À tout juste 19 ans, Marius Grolleron ne manque pas d'idée. Le jeune homme, originaire de Compiègne et étudiant à Lille, vient de créer avec deux amis Politeia, un quizz politique : "On fait tous les trois des études en sciences politiques. Notre ambition, c'est que chacun puisse participer au débat politique." Son ami Étienne Ducroquet, 20 ans et habitant du Pas-de-Calais, est à l'origine du projet : "C’est vrai que ce n’est pas forcément facile d’y voir clair entre toutes les propositions des candidats. J’ai essayé moi-même de m’y retrouver. En discutant avec mes amis et avec ma famille, on a trouvé que les nuances n’étaient pas forcément évidentes. En quoi un tel est plus conservateur ou plus libéral qu’un autre ? C'est comme ça qu'est partie l'idée d'un test politique."

L'objectif du test est de dresser la typologie de vos idées comparée à celles des candidats à la présidentielle. Concrètement, cinq questions sont posées sur différents axes : économique, sociétal, européen, productif et identitaire. Les participants disposent d'une dizaine de choix. "Ce ne sont pas des propositions de candidats mais des degrés d'idées. C'est presque un test philosophique", assure Marius Grolleron. 

À la fin du test et en fonction des réponses, les participants sont placés sur une "échelle" et peuvent ainsi se comparer aux candidats à l'élection présidentielle.

Se différencier de l'application Elyze

Les trois jeunes créateurs essaient de se différencier de l'application Elyze qui fait le buzz. "On a eu l'impression de se faire un peu griller. Ils ont sorti leur application début janvier alors qu'on travaillait sur notre site depuis novembre. Ils ont été plus rapides que nous", reconnaissent-ils. "Pour autant, on est complémentaire. Eux, ils sont sur les propositions des candidats et nous, sur les idées. On est beaucoup plus politique", avancent-ils.

Les données ne sont pas collectées

Pour le moment, 9 000 tests ont été réalisés en l'espace de quelques semaines. Les amis l'assurent : il s'agit de "la seule donnée" dont ils disposent. "On veut être transparent et ne pas récolter les données. Nous ne connaissons même pas les résultats des tests, nous n'avons aucune statistique."

Pour la suite, les trois amis ont plusieurs pistes d'amélioration. "Quand nous avons commencé, nous avons choisi d'incorporer les candidats qui étaient crédités de plus de 5 % d'intentions de vote d'après les sondages. Désormais, nous souhaiterions ajouter les petits candidats. Nous les avons contactés et attendons leur retour. Par ailleurs, il n'y a actuellement que cinq questions, on réfléchit à décliner chaque problématique en plusieurs questions", propose Marius Grolleron.