Coronavirus : une salle municipale de Pont-Sainte-Maxence se transforme en atelier couture pour fabriquer des masques

Depuis vendredi 10 avril, la salle Claude Monnet de la commune de Pont-Sainte-Maxence dans l'Oise s'est métamorphosée en atelier de couture. Chaque jour, entre 20 et 30 bénévoles se relaient toute la journée pour produire des masques. 

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En pleine épidémie de coronavirus, la solidarité s'organise à Pont-Sainte-Maxence. Cyril Battner, est agent immobilier mais tient aussi en complément de son activité un atelier de retouches. 

Face à la pénurie de masques et aux besoins grandissants de trouver des moyens de protection, il a décidé de mettre à disposition ses machines et son stock de tissus. "Je ne pouvais pas rien faire, et il n'était pas question d'en faire un commerce, confie Cyril Battner, j'ai donc contacté jeudi le maire de la commune pour savoir s'il serait d'accord pour prêter une salle assez grande qui respecterait les distances de sécurité."

Dès le lendemain, la salle Claude Monnet, l'une des plus grandes de la commune, était mise à disposition. "Tout s'est passé très vite. Des agents de la ville sont venus nous aider à tout préparer et nous avions notre atelier", raconte-t-il. 

 

"Les bénévoles sont là, même à Pâques"

Cyril Battner a mis à disposition huit machines professionnelles en plus de celles apportées par les bénévoles. Désormais entre 20 et 30 personnes s'activent tout au long de la journée pour produire des masques. "Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde. Je n'osais pas demander aux bénévoles de venir un dimanche, mais même à Pâques ils sont là ! Il y en a même qui sont venus très tôt !", s'étonne-t-il. 

À  l'image d'Elisabette qui était là dès 8h30 ce dimanche. "Il y a une très bonne ambiance, souligne-t-elle, tout le monde est bien organisé. Il y a beaucoup de jeunes qui nous aident notamment pour repasser ou tailler le tissu."
 


"On dirait un atelier clandestin !"

Les masques sont conçus avec une couche intérieure de protection, avant d'être lavés en machine. "Ce ne sont pas des masques pour le milieu hospitalier mais on essaye de faire en sorte qu'ils soient le plus couvrant possible", assure Cyril Battner. 
 D'ici lundi 13 avril, l'atelier aura produit plus de 500 masques destinés aux personnes qui travaillent dans les services publics comme les gendarmes, les pompiers, les agents de la ville.

Les gendarmes se sont d'ailleurs prêtés au jeu ce dimanche de Pâques. "Ils sont venus nous remercier et donc je n'ai pas résisté ! J'ai voulu les prendre en photo parce qu'on dirait vraiment un atelier clandestin ! plaisante le responsable de l'atelier. Plus sérieusement, cela montre que tout le monde peut venir nous aider."
 


Appels aux dons de tissus

Désormais, les bénévoles de l'atelier n'ont qu'une seule crainte : ne pas avoir assez de fourniture. Ils lancent donc un appel aux dons. "Il nous faudrait du tissu coton, des élastiques et de la ouatine", indique Cyril Battner. Parce qu'à ce rythme là sinon dans deux jours ce sera fini."
 
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