Le mois de mars à La Faïencerie à Creil offre un voyage cinématographique en Afrique. Tous les samedis, un film d'un réalisateur du continent sera projeté. La programmation, éclectique, se veut accessible, notamment à travers les tarifs.
La Faïencerie à Creil (Oise) tourne ses projecteurs vers l'Afrique avec un focus sur le cinéma africain pendant tout le mois de mars en partenariat avec SOS Racisme Creil.
Angola, Congo, Sénégal, Soudan ou en encore Maroc seront à l'honneur à travers cinq films diffusés tous les samedis pour un tarif allant de 3 à 7 euros.
"Un très bon cinéma dont on n'a pas connaissance"
"C'est une sollicitation de SOS Racisme Creil, on en parlait depuis un petit moment avec eux", explique Christine Champneuf, secrétaire générale de l'établissement, qui se réjouit de la programmation. "Ça nous allait bien de travailler sur ce cinéma parce que c'est un très bon cinéma dont on n'a pas connaissance".
La première séance qui a lieu ce samedi 2 mars met en avant une figure politique, Domingos Xavier, dans Sambizanga de la réalisatrice angolaise Sarah Maldoror, sorti en 1972. "Le film se déroule en 1961 et dépeint les débuts de la lutte pour l'indépendance en Angola. On suit un jeune couple au quotidien très heureux dont le mari, qui œuvre pour un réseau de résistance clandestin, est un jour arrêté", résume le synopsis.
L'idée des projections est de mettre en lumière les créations africaines. "Ce qu'on veut, ce sont des créateurs du continent africain. On veut montrer qui ils sont actuellement, comment ils sont positionnés. On souhaite aller chercher des choses qui provoquent le débat", poursuit la secrétaire générale.
Elle ajoute : "on est heureux de les accueillir, il est important de se montrer aux côtés de ces partenaires-là, ça nous permet de faire des pas vers des endroits où on ne pourrait pas aller seuls".
Une programmation éclectique
La programmation se veut plurielle, à l'image de la population de Creil qui est "un bassin de multinationalités avec une diaspora africaine très importante". Le but est d'aller vers les habitants, aussi bien "physiquement" qu'à travers "ce qu'on peut leur proposer" en termes de programmation.
Augure de Baloji traite du poids des "croyances et de leur assignation". Banel & Adama s'attaque à la question des "conventions de la communauté". Dans Goodbye Julia, deux personnages qui n'ont rien en commun vont se lier d'amitié. Les Meutes est un concentré d'action et de suspens lorsqu'un père et son fils sont chargés de kidnapper un homme.
Ce n'est pas la première fois que la Faïencerie organise un évènement thématique. L'espace culturel, qui fait aussi bien office de cinéma que de théâtre, a fait projeter le documentaire De l'eau jaillit le feu de Fabien Mazzocco. La projection a été réalisée en partenariat avec ATTAC et l'association Le Carnaval des possibles à l'occasion du mois de l'économie sociale et solidaire.
Pour plus d'informations sur la programmation du Focus sur le cinéma africain, consultez le site internet de la Faïencerie.