Relaxé dans l’affaire de l’incendie de la voiture de fonction du maire de Creil, l’un des prévenus écope de 13 mois de prison ferme pour avoir violenté un témoin du procès moins de deux heures après le jugement.
Dans l’affaire de l’incendie du véhicule du maire de Creil Jean-Claude Villemain, les quatre prévenus, dont Ousmane T., ont été relaxés. Le procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier précise : "Malgré les témoignages de voisins qui disent avoir reconnu les hommes sur la scène de l’incendie, le juge a considéré qu’il n’y avait pas assez de preuves. Aucune caméra n’était installée dans la rue où s’est déroulé le délit. Le doute a bénéficé aux prévenus. Des prévenus qui n’ont cessé de clamer leur innocence expliquant ne pas être capables de faire cela."
Mais une heure et demi après la fin du procès, Ousmane T., accompagné des trois autres relaxés, se rend chez la voisine du maire, qui a témoigné contre eux et la gifle sur le pas de sa porte. L’homme de 23 ans avait pourtant plaidé à la barre son innocence... mais il a tout de même choisi de se venger des témoins et prendre le risque de retourner devant le tribunal.
Déjà condamné pour violences
Pour le maire de Creil, Jean-Claude Villemain, "c’est la preuve qui manquait au procès ! Cela renforce ma conviction qu’il est l’un des auteurs de l’incendie de ma voiture. Cet homme est dangereux et je suis satisfait qu’il aille finalement en prison !"
Ousmane T. a été condamné à treize mois de prison ferme, dont six mois d’un précédent sursis révoqué. L’homme avait déjà été condamné en mai 2019 pour violences et intimidations.