Des vestiges gallo-romains découverts sur le site de la future zone portuaire à Noyon : "ce n’est pas une surprise, la route est une ancienne voie romaine"

Plusieurs vestiges gallo-romains ont été découverts lors d’un diagnostic archéologique en amont des travaux de la future zone portuaire de Noyon (Oise) qui doivent démarrer en 2027.

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Des vestiges gallo-romains ont été découverts au cours du mois de février à plusieurs endroits du site qui accueillera la future zone portuaire de Noyon (Oise), dont les travaux démarrent pour 2027.

"On n’est pas sur une fouille archéologique, mais sur un diagnostic, c’est-à-dire qu’on est au moment où on va sur le terrain", prochainement soumis à des travaux, "mais on ne sait pas du tout s’il y aura quelque chose", explique Hélène Dulauroy-Lynch, cheffe du service d'archéologie de l’Oise.

Ce diagnostic couvre actuellement 40 hectares.

"D’abord, on fouille et on croise toutes les informations"

Avant le début des travaux de la zone portuaire, tout le tracé du canal est sondé afin de voir si des vestiges sont présents. "On peut aussi avoir 40 hectares de rien. Là, on ne fait que des tranchées, on fouille partiellement, et si on trouve des vestiges conséquents, ça fera l’objet d’une fouille après".

À l’heure actuelle, "il y a sans doute la suite de sites qui datent de l’âge du fer". On trouve également des enclos, mais pour le moment, les archéologues ne sont pas en mesure de déterminer exactement ce qu’ils ont trouvé.

Le but est de fouiller, de croiser toutes les informations et de "comprendre à quoi on a affaire". Mais une chose est sûre : "ce n’est pas une surprise, car la route qui fait Noyon-Roye est une ancienne voie romaine".

On va reboucher incessamment sous peu les tranchées. Il n’y avait pas d’indice pour savoir si on trouverait quelque chose.

Hélène Dulauroy-Lynch, cheffe du service d'archéologie de l'Oise

Céramiques, amphores, tuiles…

Les objets trouvés sont "systématiquement ramassés, on les nettoie, on les fait sécher et ils vont être étudiés". C’est pourquoi le service d’archéologie de l’Oise ne peut pas communiquer sur ce qui a été exactement découvert. La majorité des objets sont recouverts de terre et donc difficilement identifiables.

Ce qui est presque sûr, c’est la présence de céramique, d’amphores (vases antiques) ou encore de tuiles et d'objets en pierre. "Tout ce qui a été trouvé est ensuite étudié par des spécialistes de céramique ou de pierre, tout ça fait l’objet d’une grosse synthèse qui est mise dans un rapport de diagnostic archéologique". Celui-ci est remis au service régional de l’archéologie (SRA).

Ce n’est qu’après cette étape que la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) décide "de dire qu’on ne va pas plus loin ou s’il va y avoir une fouille qui va suivre l’opération". À ce stade, difficile de savoir ce qui va se décider, car le diagnostic archéologique n’est pas terminé.

Pas de retard prévu dans les travaux

Ce processus de diagnostic archéologique existe pour de nombreux projets de construction. "Les choses s'effectuent en amont des travaux, on est avant la construction du canal, on n’arrive pas au moment où les travaux commencent", précise Hélène Dulauroy-Lynch.

L’archéologie préventive a pour but "d’arriver avant que les aménageurs ne soient prêts à réaliser leurs travaux". Ceux-ci ne sont pas retardés, au contraire. Cette phase de diagnostic rentre directement dans le programme : "on s’inscrit dans un temps de préparation".

Pendant les fouilles, les aménageurs, quant à eux, "ont plein d'autres choses à régler, d’ordre technique ou administratif", conclut-elle.

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