Éric Woerth, député de l'Oise, est maintenu à la tête de la commission des Finances de l'Assemblée nationale malgré sa mise en examen dans l'affaire lybienne.
L'ancien maire de Chantilly fait l'objet d'une mise en examen dans l'enquête sur les soupçons de financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007 en lien avec la Lybie. Ce mercredi, le groupe LREM, par la voix de Gilles Le Gendre, a jugé qu'Éric Woerth était toujours légitime à la tête de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.En ouverture de la réunion de la commission ce mercredi matin, Éric Woerth a parlé de son "actualité personnelle", affirmant qu'il n'avait "pas l'intention que tout cela puisse nuire à (la) commission." Il s'est dit prêt à en parler avec ceux qui le souhaitent. "Je suis prêt à parler à rentrer dans le fond des faits qui me sont reprochés, dans le fond total, je suis très à l'aise avec tout cela", a-t-il ajouté.
Gilles Le Gendre, vice-président du groupe LREM, a ensuite pris la parole : "Nous considérons que cette affaire n'a pas à impliquer qui que ce soit, n'a pas à justifier la moindre opposition et encore moins la moindre récupération du groupe majoritaire." Applaudi par les députés, il a ajouté que son groupe ne rentrerait pas "dans les discussions" sur le fond de l'affaire. Le vice-président du groupe MoDem, Patrick Mignola, a quant à lui estimé qu'on ne "peut pas vivre dans une société où soupçon vaut mise en exament et mise en examen vaut culpabilité".
Dans le groupe La République en Marche, certains semblent néanmoins trouver le maintien de Woerth contestable. "Ça pose un problème symbolique", estime Catherine Fabre, députée LREM, qui s'est exprimée sur LCP. "Les Français sont en attente justement d'avoir des politiques exemplaires, et il faudrait vraiment que cette moralisation de la vie politique se concrétise rapidement pour qu'on regagne la confiance de l'ensemble des Français."