D'ici fin janvier, 200 chasseurs de l'Oise formés par les gendarmes, pourront épauler les forces de l'ordre en surveillant les bois et les forêts du département. Calqué sur le modèle des "Voisins vigilants", "Chasseurs vigilants" est un dispositif inédit en France.
Les citoyens n'hésitent plus à agir en matière de sécurité.
Inspirés du concept anglo-saxon "neighbourhood watch" ("surveillance de quartier), les dispositifs de "Participation citoyenne" ou de "Voisins vigilants" se développent un peu partout dans la région.. Leur objectif : créer un réseau de citoyens référents afin de se protéger les uns les autres. Des citoyens qui ont un accès privilégié avec les forces de l'ordre.
Un concept unique en France
Sur le même principe, les chasseurs de l'Oise se sont portés volontaires pour surveiller les bois et les forêts. "L'idée est venue dans le sens où la gendarmerie a moins de présence en ruralité qu'avant. Nous sommes en permanence dehors. On connait remarquablement bien les forêts", rapporte Guy Harlé d'Ophove, président de la Fédération des chasseurs de l'Oise, qui compte 18 000 adhérents.
Le protocole a été signé entre la préfecture et la fédération de chasse il y a un an. Depuis, sur 400 chasseurs qui se sont portés volontaires, 200 ont été formés par les gendarmes. Ils n'ont aucun pouvoir d'action. Ils observent, ils signalent, photographient si besoin. Des indicateurs qui font de ce réseau un outil efficace pour les enquêteurs.
Des forêts sous surveillance
Braconniers en priorité, camions suspects à des heures suspectes, déversements d'ordures dans la nature, vols de voiture, cabanes de chasse dégradées ..."On rend compte de tout ce qui se passe qui porte atteinte à l'environnement, même s'il s'agit de chasseurs". Guy Harlé d'Ophove en est convaincu, grâce à leur intervention, l'efficacité du dispositif porte ses fruits. "Nous on observe. On a cette qualité : le sens de l'observation et on rend compte" .