Fortes amendes et interdiction d'élever des animaux d’élevage requis contre les éleveurs de poules de Chambly dénoncés par L214

Dénoncé dans une vidéo choc par l'association animaliste L214 en octobre 2020, l'élevage du domaine du Mesnil Saint-Martin à Chambly dans l'Oise était poursuivi ce jeudi 24 mars pour mauvais traitements devant le tribunal correctionnel de Senlis. Le parquet a requis de lourdes amendes et une interdiction de détenir des animaux pendant trois ans contre les gérants.

Etat de saleté avancé, oiseaux morts au milieu des vivants, cages dépourvues de grattoirs et de nichoirs : publiée sur internet par l'association L214 en octobre 2020, la vidéo filmée au coeur de l'élevage de 200 000 poules au Mesnil Saint-Martin à Chambly dans l'Oise avait marqué les esprits.

L'inspection sanitaire commanditée en urgence par la préfecture avait confirmé la situation et décelé la présence une contamination à la salmonelle.

A vidéo choc, réquisitions choc

Ce jeudi 24 mars, le couple de gérants comparaissait devant le tribunal correctionnel de Senlis pour le délit de mauvais traitements sur animaux exercé par un professionnel et des contraventions relatives aux réglementations applicables aux règles sanitaires.

Face à des prévenus qui ont selon lui "contesté l'essentiel des faits" et avaient le sentiment qu'"on s'acharne sur eux", le substitut du procureur Michel Mazars a requis des peines aussi choc que la vidéo de L214.

Contre la société, M. Mazars a réclamé 30 000 euros d'amende, une interdiction de détenir des animaux d'élevage pendant trois ans et 8000 euros de contravention.

Le substitut a également demandé une peine de trois mois de prison avec sursis contre le mari, ainsi que 7000 euros d'amende et trois ans d'interdiction d'exercer une activité d'élevage pour chacun des deux prévenus.

Des infractions plus prises en compte qu'avant

"Ce sont des réquisitions à la hauteur de la gravité des infractions", réagit Me Hélène Thouy, avocate de l'association L214, partie civile au procès. Cela envoie le message qu'il vaut mieux respecter la loi que la violer".

Selon Mme Thouy, il y a désormais, notamment sous la pression des associations animalistes, une réelle prise en compte de ce type de dossier par la justice, qui n'hésite pas à mettre les moyens nécessaires pour vérifier les infractions : "il y a quelques années, cette affaire aurait été classée sans suite".

 Le jugement a été mis en délibéré au 28 avril.

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