Un enfant sur trois ne part pas en vacances, selon le Secours populaire. Face à ce constat, l’association organise chaque année la "Journée des oubliés des vacances". Tout au long de cette dernière semaine d’août, le parc Astérix accueille 14 000 bénéficiaires des Hauts-de-France.
Une montée équivalente à 12 étages et des pointes à 90 km/h. Pourtant, à la descente du Goudurix, attraction phare du parc Astérix, Maxime, 22 ans, affiche un grand sourire : "Ça gigote dans tous les sens et ça va vite. Ça fait du bien, on a eu un bon coup de vent !"
Le Saint-Quentinois, en recherche d’emploi, ajoute : "Merci le Secours populaire, c'est grâce à eux qu'on est là !"
Des tarifs réduits
Comme près de 2 000 bénéficiaires présents sur le village gaulois ce jour-là, il a payé une vingtaine d'euros pour le trajet, l’entrée et le pique-nique compris. "Ça revient moins cher", confirme Justine Mlodziankowska, mère de 4 enfants, originaire de Valenciennes.
Là, on en a eu pour environ 140 euros, à la place de plus de 200 euros ! Je suis très reconnaissante.
Justine MlodziankowskaBénéficiaire du Secours populaire
De telles économies sont possibles car le parc Astérix a proposé un tarif spécial au Secours populaire : "On parle de 60% de réduction. Pour nous, c’est important que le divertissement soit accessible à tous. On est un parc populaire", explique Guy Vassel, directeur adjoint du parc Astérix.
Une opération depuis plus de 40 ans
"Quand on voit toutes ces personnes qui poussent nos portes durant les permanences, qui ne sont pas parties en vacances et ne peuvent pas, car il n’y a pas d’argent, ça c’est le drame", affirme Jean-Louis Callens, secrétaire général du Secours populaire des Hauts-de-France.
Depuis plusieurs années, le Secours populaire milite en faveur d'un "droit aux vacances".
Partir en vacances, c’est aussi pouvoir régénérer sa santé. Il faut pouvoir quitter son logement, son quartier bien souvent défavorisé et s’évader, voir autre chose, reprendre espoir pour l’avenir.
Jean-Louis CallensSecrétaire général du Secours populaire des Hauts-de-France
L'opération "Journée des oubliés des vacances" est financée par 60 000 donateurs habitant les Hauts-de-France ainsi que Solid’Art, un salon lors duquel 120 artistes ont exposé leurs œuvres et reversé la moitié des bénéfices au Secours populaire. Cette année, à Lille, 190 000 euros ont été récoltés.
Avec Christelle Juteau-Lermechin / FTV