Pierrefonds et son magnifique château, tout droit sorti d’un conte de fée. Nichée dans la forêt, la commune de l’Oise semble protégée du sort, pourtant, de 1914 à 1918, Pierrefonds a vécu au rythme de la guerre. Cette station thermale, dotée d’une voie de chemin de fer, était en effet un cantonnement idéal, non loin du front.
En septembre 14, Pierrefonds est brièvement occupée. Et les Allemands ne sont pas les pillards que l’on imagine : ils font leurs achats dans les magasins restés ouverts. La défaite de la Marne les contraints à évacuer et les Français sont de retour. La ville est alors intégrée à la zone des armées. Des milliers de soldats y sont cantonnés.
Contraint d’héberger une cantine militaire, le bedeau dénonce la vie gaie et mondaine malgré les circonstances. Alors que le canon tonne, la fanfare de l’infanterie coloniale donne chaque jour un concert.
Le monument dédié aux infirmières en témoigne, la souffrance est présente. Le prieuré et les thermes accueillent les blessés. Mais on les case aussi dans des écoles ou des villas. Pierrefonds est un hôpital d’évacuation. Le maire requiert l’envoi de prisonniers allemands pour curer le lac : son odeur fétide indispose médecins et patients.
En 1918, quand la guerre de mouvement reprend, les victimes affluent. Les Américains sont soignés à leur tour……
Les habitants s’étaient faits à ce quotidien passé à côtoyer les soldats, mais, au printemps 1918, la guerre est là : bombardée, la commune est évacuée. L’église est touchée en son chœur (800 000 francs de dégâts)
La paix revenue, Pierrefonds pansera ses plaies, mais l’activité thermale sera définitivement abandonnée.
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