Le foie gras toujours prisé malgré l’inflation et la menace de grippe aviaire, cette productrice ne voit "pas de différence" sur ses ventes

Alors que le niveau de risque lié à la grippe aviaire est passé de "modéré" à "élevé" lundi 4 décembre 2023, et que l'inflation est passée à 3,4 % en novembre, Delphine Mahieux, éleveuse de volailles dans l'Oise et productrice de foie gras, assure ses commandes comme d'habitude, et ce malgré une augmentation de ses tarifs.

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"J'ai pas mal de commandes et je ne vois pas de différence dans mes ventes", se réjouit mercredi 6 décembre 2023, Delphine Mahieux, éleveuse de volailles et productrice de foie gras à La ferme du Val-de-Noye, à Paillart (Oise).

Elle constate cependant que "les commandes sont arrivées plus tôt que les autres années". Ses clients "veulent savoir où ils vont niveau budget" et "demandent davantage le prix en amont", a-t-elle remarqué.

"Les gens ne regardent pas le prix sur le foie gras"

En raison de "très grosses charges énergétiques", Delphine Mahieux a pourtant dû augmenter ses tarifs cette année. Son foie gras est ainsi passé à 70 € le kilo, contre 66 € en 2022 et 60 € en 2020-2021. Mais "les gens ne regardent pas le prix sur le foie gras" contrairement au reste des produits, observe la productrice.

L'année dernière, à la même époque, la grippe aviaire l'avait pénalisée. Son fournisseur habituel de canards à gaver n'avait pas pu la fournir. Delphine Mahieux n'avait donc pas eu de canards avant les fêtes alors que les ventes de foie gras représentent la moitié de son chiffre d'affaires.

"C'était compliqué", se souvient l'éleveuse. "J'espère ne pas le revivre cette année ! On attend avec impatience d'avoir passé les fêtes et d'avoir sauvé encore un Noël", souligne-t-elle.

Vaccination obligatoire des canards

Lundi 4 décembre, le niveau de risque lié à la grippe aviaire en France métropolitaine est passé à son maximum. En cause, la présence du virus chez des oiseaux sauvages passant au-dessus du territoire et la détection de plusieurs foyers contaminés dans l'est de la France, en Bretagne et dans la Somme.

"C'est stressant", concède Delphine Mahieux. Mais dans sa ferme, qu'elle gère avec son mari, et dans laquelle sa mère et trois salariés travaillent occasionnellement, toutes les précautions sont prises.

On empêche les gens d'entrer dans la cour de la ferme, une seule personne entre dans l'élevage, on change de chaussures, on utilise des pédiluves…

Delphine Mahieux, éleveuse de volailles et productrice de foie gras à Paillart (Oise)

Et puis elle vaccine ses canards. "Je viens de recevoir mon lot de 245 canetons à deux jours et on va devoir les vacciner dans la semaine", appuie-t-elle. Depuis le 1er octobre 2023, la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est obligatoire en France pour les élevages détenant plus de 250 canards dont les produits sont destinés à la commercialisation. Une première en France et dans le monde. En 2022, 22 millions de volailles avaient été abattues pour faire face à l'épidémie.

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