Le skipper Romain Attanasio prêt pour son 3e Vendée Globe, après la casse de son bateau : "le premier objectif, c'est de finir"

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Le skipper picard Romain Attanasio va participer dimanche 10 novembre à son troisième Vendée Globe. Après la casse de son mât à deux mois de la course, il raconte son état d'esprit, ses objectifs, quelques jours avant le grand départ.

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Tout n'était pas gagné pour le skipper Romain Attanasio... Pourtant, il mettra bien les voiles pour son 3e tour du monde en solitaire. Le navigateur originaire de Picardie sera bien sur la ligne de départ du Vendée Globe ce dimanche 10 novembre. À quelques jours de l'événement, il se confie.

Une course contre-la-montre

Il y a environ deux mois, le mât de son bateau s'est cassé lors d'une course dans le golfe de Gascogne. Son IMOCA Fortinet Best Western a subi une avarie, il a aussi perdu le gréement, trois voiles et la bôme s'est cassée. "Ça a été la catastrophe, atteste-t-il. Quand j'ai vu le mât tomber, je me suis dit bon bah il n'y aura pas de Vendée Globe..."

Et pour cause, depuis l'incident, c'est une véritable course contre-la-montre pour retrouver un mât et réparer ce qui a été cassé. Le coût des réparations est estimé à 450 000 €. Après de nombreux rebondissements, il a finalement trouvé son bonheur à Concarneau, grâce au mât de rechange d'un autre skipper Maxime Sorel qu'il a pu acheter.

Pour financer les coûts, il a aussi mis en place une cagnotte qui a permis de réunir 172 659 € grâce à la participation d'environ 1 500 donateurs.

Derrière, ça a été un incroyable élan de solidarité entre skippers, les équipes, les sponsors et le public.

Romain Attanasio

Skipper

L'esprit déjà dans la course

Après cet épisode, ce départ a une saveur toute particulière pour lui, il confie : "On dit que la première victoire, c'est d'être au départ, c'est d'autant plus vrai cette fois-ci." Pour cette troisième édition, il ambitionne un top 10 : "mon bateau est bien plus performant que les bateaux que j'ai eus précédemment, donc je ne sais pas trop, je dis dans les 10, ce n'est pas un bateau neuf non plus."

Estimer son retour est par contre bien plus compliqué, il évoque une course de 75 à 80 jours. Il explique : "C'est tellement difficile de savoir. Pour la plupart des courses, je suis capable de vous dire approximativement quand j'arrive, mais le Vendée Globe, on sait quand on part, mais vous dire quand, où et si j'arrive alors là... En vrai, le premier objectif, c'est de finir."

À quelques jours du grand départ, son esprit est déjà en mer... :  "Je commence déjà à regarder les fichiers météo et à imaginer tout ce qui va se passer. Je ne suis plus très attentif à ce qui se passe ici", avoue-t-il. Lors de la course, il sait qu'il pourra rencontrer des imprévus et que ce ne sera pas simple. C'est pourtant toujours ce sentiment "d'adrénaline" qui le pousse à retourner en mer.

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