C’est une élection-millefeuille qui va se jouer dans l’Oise, une élection à trois niveau : les départementales et les régionales les 20 et 27 juin ; mais avant cela, la délicate succession de feu Olivier Dassault pour le siège de député de la première circonscription de l’Oise.
Olivier Dassault, une succession très convoitée
Le premier tour de cette législative partielle aura lieu le 30 mai. Claire Marais-Beuil, conseillère municipale à Beauvais et conseillère régionale RN, vient de s’ajouter à la liste des candidats.
Elle rejoint Karim Lamaaizi pour LREM, Dominique Renard pour Debout la France, Thomas Joly pour le Parti de la France, Roxane Lundy pour Génération.s, Renée Potchtovik pour Lutte Ouvrière, et enfin Victor Habert-Dassault, le propre neveu du défunt, avocat de formation. D’autres éventuels candidats ont jusqu’à vendredi 7 mai pour se déclarer.
Claire Marais-Beuil avait déjà mené campagne contre Olivier Dassault en 2017. Au 1er tour, il avait obtenu 38,51% des voix, contre 18,12% pour elle.
"Peut-on dire d’un territoire qu’il appartient à une famille ?", analyse la candidate RN. "On défend un territoire, parce qu’on le connaît et qu’on l’aime. Moi je me suis lancée en politique à Beauvais en 2001 [aux côtés de Caroline Cayeux, NDLR]. J’ai déjà fait campagne pour cette élection. Tous les autres sont des nouveaux".
"L’expérience de Claire Marais-Beuil se compte en années, alors que celle de Victor Habert-Dassault se compte en semaines", renchérit, un brin perfide, Audrey Havez, déléguée départementale du RN dans l’Oise.
Les espoirs aux Départementales
Dans l’Oise, le RN est à la tête de deux cantons : ceux de Noyon et de Crépy-en-Valois. Cette fois-ci, le parti de Marine Le Pen s’est fixé comme objectif de remporter les trois-quarts des vingt-et-un cantons.
"C’est un objectif réaliste. Nos candidats sont tout à fait capables d’aller à la victoire et de travailler sur l’ensemble des dossiers", poursuit Audrey Havez. "Ils ont une expérience politique, que ce soit à la région ou dans les conseils municipaux, même si beaucoup d’entre eux sont candidats pour la première fois à des élections départementales".
Pour ces élections, le RN s’imagine bien dans un face à face avec la droite. "Quelle gauche ?" répondent les candidats quand on leur pose la question. Allusion à peine voilée au fait que socialistes, communistes et écologistes ont certes fait cause commune, mais sans réussir à s’adjoindre le soutien de La France Insoumise, qui fait cavalier seul dans deux cantons : Méru et Montataire.
Mais le fait est que, lors des élections passées, le RN faisait le plein de ses voix dès le premier tour, et malgré des scores importants ne parvenait pas à remporter le second tour dans la majorité des cantons. Qu’en sera-t-il cette année ?
D’autant que, comme tous les autres partis, celui de Marine Le Pen devra se battre, aussi, contre un adversaire invisible mais redoutable : l’abstention.