Les chiots de la brigade cynophile des pompiers de l'Oise apprennent à sauver des vies en jouant

Avant de savoir sauver des vies, les chiens de la brigade cynophile des pompiers de l'Oise, passent par une période d'apprentissage et d'entraînement de deux ans. Notre équipe a assisté à une séance.

Ils s'appellent Taïko, Tchad et Twister, et ils sauveront peut-être bientôt des vies. Ces jeunes bergers belges malinois s'entraînent pour intégrer la brigade cynophile des sapeurs-pompiers de l'Oise.

Apprendre par le jeu

Le plus jeune a deux mois et demi et démarrent déjà l'apprentissage. À raison de trois à quatre entraînements par mois, il devra être opérationnel pour travailler d'ici à deux ans. "Tout est basé sur du jeu, depuis leurs deux mois, on leur apprend à jouer, à avoir de l'intérêt pour un objet, un petit boudin dans lequel ils mordent, explique Steve Patat, conseiller technique responsable de la brigade. Tout est basé là-dessus : il faut leur faire comprendre que quand ils vont retrouver quelqu'un, ils vont pouvoir jouer avec leur boudin. Ils n'ont pas conscience de retrouver quelqu'un pour le sauver, ils ont conscience de retrouver quelqu'un pour s'amuser."

Ensuite, il devra apprendre à distinguer les odeurs humaines cachées sous les décombres, à rester sur place et à se manifester en aboyant pour prévenir son maître. C'est d'ailleurs pour leurs capacités olfactives et sportives que les chiens ont été sélectionnés. "Ils ont une capacité de recherche et de projection assez important pour tout ce qui peut être effondrement, explosion de maison, recherche de personnes égarées ou disparues, et même de personnes immergées, assure Steve Patat. On essaie au maximum de les mettre en difficulté pour qu'ils soient au maximum de leur potentiel lors des missions qu'on effectuera à l'avenir.

Un lien fort avec le maître

Ces sapeurs-pompiers à quatre pattes ont avant tout besoin de leurs maîtres pour bien travailler : le brevet se passe en binôme homme/chien. 

Et pour le maître, c'est loin d'être un jeu : il y a beaucoup à apprendre. "Le chien progresse plus vite que le maitre !, plaisante Antoine Levoir, sapeur-pompier volontaire de Senlis et maître de Twister, un chiot apprenti de huit mois. Je dois l'orienter, chercher le sens du vent, comprendre un peu plus mon chien, le rattraper quand il fait une erreur... On a deux ans de formation, lui comme moi. Il faut qu'il soit validé, et moi aussi."

À ce jour, la brigade cynophile des pompiers de l'Oise compte huit binômes maître/chien.

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