Profs et élèves protestent toujours pour le maintien de leur lycée en zone prioritaire. Ils veulent conserver les moyens dédiés à ce type d'établissement pour avoir des classes moins chargées et maintenir la qualité de l'enseignement. Et ils sont motivés !
Mobilisés dans la fraîcheur du matin, ils sont là profs et élèves du lycée Malraux de Montataire dans l'Oise. Ils maintiennent la pression pour conserver les moyens supplémentaires associés à leur situation en Zone d'éducation prioritaire, dans le sillon du collectif national Touche pas à ma ZEP. Il faut remonter à fin 2014 pour trouver l'origine de cette grogne. Le ministère réforme alors ce système et les Zones d'éducation prioritaire (ZEP) deviennent des Réseaux d'éducation prioritaire (REP). Problème, seuls les écoles primaires et les collèges sont concernés.
Quid des lycées ?
Les "oubliés", comme ils se sont eux-mêmes qualifiés, réclament donc "un label commun de l'éducation prioritaire de la maternelle au bac pour garantir des moyens pérennes (effectifs limités, demi-groupes, vie scolaire...) et des équipes stables (droit à la mutation et indemnités spécifiques pour l'ensemble des personnels)". Aujourd'hui, le lycée Malraux bénéficie encore des moyens nécessaires mais déjà insuffisants estiment les professeurs : 10 % d'heures de cours en plus soit plusieurs postes et donc des classes moins fournies. En clair, dans l'avenir, ils craignent la baisse de qualité de l'enseignement. La perte d'options qui attiraient des élèves, comme l'atelier Sciences-po à Creil, est aussi redoutée. Ou encore la fin des primes pour l'ensemble du personnel.
Assurance du rectorat insuffisante
Le rectorat s'est engagé auprès de l'équipe à ne rien changer pour les deux prochaines rentrées scolaires. Mais au lycée Malraux, ils ne lâchent rien et sont toujours en attente de décision et d'un engagement pérenne