Lundi 31 août, à Angy dans l'Oise, un chasseur âgé de 76 ans est mort peu après 22h, après avoir été accidentellement touché à la jambe, par le tir d'un autre chasseur.
Il était 21h15 lundi 31 août, dans le bois entre Angy et Hondainville dans l'Oise, quand un chasseur âgé de 76 ans s'est fait tirer dessus par son compagnon de chasse. Touché à la cuisse, il est décédé aux alentours de 22h30.
Réguler le nombre de sanglier
Les chasseurs étaient postés sur des miradors et avaient pour mission de traquer les sangliers, responsables d'importants dégâts dans les cultures de maïs notamment."La victime a quitté son poste, sans avertir son partenaire, raconte Guy Harlé d'Ophove au téléphone. C'est à ce moment-là qu'il s'est fait tirer dessus".
Touché à la cuisse, il est rapidement pris en charge par les pompiers. Mais il succombe à ses blessures quelques temps après, vers 22h30. "La blessure était maîtrisée. Il est mort suite à une crise cardiaque", avance le président de la fédération des chasseurs de l'Oise.
L'autopsie prévue jeudi 3 septembre, viendra éclaircir les circonstances de la mort du chasseur.
Deux erreurs à l'origine de l'accident
Ce drame aurait pu être évité si les chasseurs avaient respecté les consignes de sécurité. "Il ne faut jamais quitter son poste sans avertir les autres", rappelle Guy Harlé d'Ophove. Mais selon le président de la fédération des chasseurs de l'Oise, la plus grosse faute reste celle du tireur. "Il y a une règle d'or dans la chasse, c'est qu'on ne doit jamais tirer quand on n'a pas formellement identifié la cible", insiste-t-il. "Chaque année, on martèle ce message pour éviter ce genre de drame : il faut être prudent jusqu'à en être ridicule !"."C'est un drame pour la famille, qui a perdu un être cher, mais aussi pour l'auteur du tir. Sa vie est gâchée, d'autant plus qu'ils étaient amis", regrette Guy Harlé d'Ophove.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Méru, pour définir les circonstances exactes de l'accident. Le chasseur, lui aussi septuagénaire, devrait perdre son habilité à porter une arme. Selon l'article 221-6 du Code pénal, il encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75000 euros d'amende.