Dans l'Oise, un labyrinthe végétal en forme de tracteur pour remercier les agriculteurs mobilisés pendant la crise

Tous les ans, le musée de la vie agricole et rurale d'Hétomesnil dans l'Oise change la forme de son labyrinthe végétal. Cette année, c'est un tracteur et sa remorque surmontés d'un "Merci". Un remerciement destiné aux agriculteurs qui ont continué à travailler pendant la crise sanitaire.

"Entre la conception et le dernier pied de maïs arraché, c'est un travail de trois semaines. Rien que pour faire le parcours dans le champ, c'est 8 heures par jour pendant huit jours pour deux personnes", explique Alexandra Bertrand, la présidente de l'association qui gère le musée de la vie agricole et rurale d'Hétomesnil dans l'Oise.
 Le musée propose à ses visiteurs un parc animalier avec des animaux de la ferme, des animations et une collection d'objets retraçant l'évolution de la vie agricole et rurale depuis la fin du 19ème siècle. L'une de ses attractions phare, c'est son labyrinthe végétal : un parcours de près d'un kilomètre dans un champ de maïs de deux hectares que l'on peut faire d'un côté à pied avec des énigmes à résoudre, de l'autre en karts électriques. 

Un parcours d'un kilomètre


Tous les ans, la forme du labyrinthe change : "en 2017, on a fait un vélo géant à l'occasion du tour de France. En 2019, à partir d'un concours de dessin sur les droits de la femme, c'était la reproduction du tableau La semeuse qui semait symboliquement les droits, énumère Alexandra Bertrand. Cette année, on a choisi un tracteur : c'était l'occasion de remercier les agriculteurs qui ont continué à travailler pendant la crise sanitaire"
 "Dans notre logo, il y a un tracteur. Et puis suite à la crise sanitaire où certains corps de métier ont été mis en avant, on a décidé de reprendre notre logo et on a choisi de remercier les agriculteurs parce qu'ils ont travaillé eux aussi pendant la pandémie. D'autant qu'ils avaient moins de ressources humaines pour le faire", précise-t-elle.

C'est elle qui a conçu le parcours : "j'ai crée un dessin que j'ai ensuite placé à l'échelle dans un plan cadastral du champ. Une fois scanné, je l'ai téléchargé dans un logiciel spécial qui a généré des distances à partir de deux points de référence que sont les angles du bâtiment. A partir de là, on a arraché les pieds de maïs pour réaliser le dessin. " Des pieds de maïs arrachés sur près d'un kilomètre linéaire.

"Il faut que les gens reviennent"


Le labyrinthe est divisé en deux parties : le tracteur est accessible aux piétons, la remorque et le "merci", aux karts. Il faut 45 minutes pour sortir du labyrinthe piéton tout en résolvant les énigmes : "on n'a pas voulu plus long parce que quand il fait chaud, les gens n'ont pas d'endroit pour se mettre à l'abri", explique Alexandra.

Une attraction que le musée espère suffisante pour faire revenir les visiteurs. Car, comme pour beaucoup de structures comme celle d'Hétomesnil, la période de confinement a des conséquences financières importantes : "on travaille en deux temps : d'abord, l'accueil de scolaires de mi-mars à fin juin. C'est la première partie de notre activité. Et on n'a pu accueillir aucun groupe cette année. Là on attaque notre deuxième activité, c'est-à-dire l'accueil du grand public, en ayant perdu la moitié de notre chiffre d'affaires, confie Alexandra. Pour l'instant, on tient avec les subventions mais il faut que les gens reviennent. Sinon ça va être compliqué."

Chaque année, le musée de la vie agricole et rurale d'Hétomesnil accueille 11.000 visiteurs dont la moitié hors scolaires.
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