Arnaud Sobczyk, originaire de l'Oise, est photographe depuis dix ans. Depuis quelques années, il "chasse" les orages du département, en quête du plus beau cliché de foudre.
Cet été, le temps n’est particulièrement pas au beau fixe. Pluies, orages, foudre… Un calvaire pour la plupart d’entre nous. Encore ce week-end et jusqu’en début de semaine prochaine, les prévisions de Météo-France n’annoncent rien de bon. D’ailleurs, cinquante-et-un départements sont actuellement placés en vigilance jaune orages.
Pourtant, Arnaud Sobczyk, lui, est heureux : "Je suis en vacances et je suis plutôt content d’avoir une météo nuageuse !". Ce chef de projet digital dans un parc d’attractions, a une passion particulière : la photographie d’orages. Depuis 2 ans, il capture à travers son objectif les éclairs foudroyant l’Oise, département dont il est originaire. "J’ai toujours touché à tout en terme de photo, puis un soir d’orage, je me suis dit que j’allais faire un peu de photo d’orage nocturne et j’ai trouvé ça sympa", raconte le photographe.
Une préparation et un équipement spécifiques
Photographier des orages n’est pas chose aisée. Il ne suffit pas de sortir son téléphone portable un jour de pluie. Une préparation en amont est nécessaire. "Deux à trois jours avant, on peut savoir s’il va y avoir des orages et les secteurs concernés grâce à un modèle météo", explique Arnaud Sobczyk.
Le jour J, une dernière vérification du modèle météo permet de situer globalement le lieu où passera la cellule orageuse. Enfin, une fois sur place, "tout va se jouer avec les radars de précipitation. On voit où se trouve exactement la cellule, son sens et sa trajectoire".
Le seul équipement qui diffère d’un équipement traditionnel chez Arnaud Sobczyk, c’est l’ajout d’une cellule de détection de foudre. Sorte de petite boîtier permettant de détecter "la moindre variation de lumière du ciel et va donner instantanément l’ordre à l’appareil de se déclencher".
Faire ça à la main en attendant l’éclair, ça serait impossible. Avec ce genre d’équipement, c’est assez facile au final. La grosse difficulté, c’est de savoir où se positionner pour avoir l’éclair et être en sécurité.
Car, le photographe le rappelle, l’aspect sécurité n’est pas à négliger, "ça reste quand même de la foudre et des événements climatiques un peu extrêmes parfois".
Les plaines de l’Oise, paysage idéal
Pour le photographe isarien, constamment à la recherche d’esthétisme, les plaines de l’Oise sont idéales pour ce type de clichés. "Elles permettent une visibilité pour voir l’orage arriver. C’est vallonné, il y a des plaines et si on veut intégrer un petit monument historique, ici, on est servi !", se réjouit Arnaud Sobczyk.
Une passion née dès l’enfance
Cette fascination pour la foudre et l’orage, Arnaud Sobczyk la tient de l’enfance.
En vacances dans un chalet en Haute-Savoie avec mes parents, on a essuyé un gros orage et c’était hyper impressionnant. Des impacts de foudre tombaient à seulement quelques dizaines de mètres de nous.
Aujourd’hui, il partage sa passion sur les réseaux sociaux. Notamment sur son compte Instagram. Au fur et à mesure, il a pu se lier d’amitié avec d’autres photographes. "On se rend compte que des passionnés ne sont pas loin et on se regroupe pour faire des photos ensemble. Et quand un superbe éclair sort, on exulte !", se réjouit Arnaud Sobczyk. Cette semaine, lui et ses collègues photographes d’orages seront de sortie, à la quête de l’éclair et du cliché parfait.