C'est une première en France : 18 caméras de vidéo-surveillance sont depuis ce lundi directement reliées aux smartphones des gendarmes. Les militaires espèrent que leurs interventions seront plus sécurisées et que la probabilité d'arrêter des délinquants sera plus grande.
Depuis lundi 15 octobre, les 170 militaires de la Compagnie de Senlis ont accès via leur smartphone aux caméras de vidéoprotection de la commune de Verberie dans l'Oise. Verberie est la première commune rurale de France où un tel dispositif est expérimenté. "Si on nous signale par exemple un véhicule sur Verberie qui vient de commettre des faits, on peut le suivre sur nos téléphones portables pour connaître la direction de fuite. L'autre avantage c'est qu'on peut axer nos patrouilles, surtout le soir, sur des endroits où il peut y avoir des rassemblements, des problèmes," détaille Stéphane Berlemont, adjudant-chef Brigade de Verberie.
Le maire de la commune se veut confiant. "C'est une avancée supplémentaire et un gain d'efficacité qu'on pourra observer avec un baisse de la délinquance", selon Michel Arnould. Dans le département, plusieurs communes ont déjà pris contact avec la préfecture et la gendarmerie. Avec un dispositif étendu à tout le département, le Colonel François Brémand présage une "force de frappe énorme par rapport aux délinquants". La gendarmerie dispose en effet d'un réseau de 1.200 caméra dans l'Oise.
Qu'en est-il de la vie privée des citoyens de la commune ? "Tout ce qui entre dans le domaine privé est flouté", rassure Stéphane Berlemont. "Il n'y a aucune atteinte à la liberté comme on pourrait souvent l'entendre", assure l'adjudant-chef. En cas d'infraction au code la route, aucune verbalisation possible.
Une chose est sur, le système se veut sécuriser. L'utilisation est encore en phase de rodage. Et pour cause, en zone rurale le réseau mobile n'est pas toujours de bonne qualité.
