En septembre, l’association animaliste Vegan Impact avait diffusé des vidéos tournées dans un élevage de poules appartenant à La Ferme du pré à Flavacourt. Le tribunal de Beauvais a donné raison à l’éleveur, qui avait porté plainte.
Des poules déplumées aux côtés de cadavres de leurs congénères. C’est ce que dénonçait la vidéo tournée de nuit par l’association antispéciste Vegan Impact, dans un élevage de poules pondeuses de La Ferme du Pré à Flavacourt. Elle avait été diffusée au mois de septembre 2021.
L’éleveur avait porté plainte pour infraction au droit à la propriété. C’est à ce titre, que le tribunal de Beauvais a condamné, le 20 janvier l’association basée en région parisienne, à supprimer des réseaux sociaux la vidéo, et à verser 3 000 € à l’élevage au titre des frais de justice.
L’association dit appliquer "sans délai la décision du Tribunal", mais ajoute vouloir faire appel et dénonce une atteinte à la liberté d’expression.
⚠️ Notre association vient d'être condamnée par la justice pour avoir diffusé une enquête dévoilant la triste réalité de 40 000 poules pondeuses de l’élevage de la Ferme du Pré.
— Vegan Impact (@VeganImpact) February 14, 2022
Infos ? https://t.co/f9oktv65Mt
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L'association dénonce "une procédure bâillon"
"Au moment où le parlement légifère sur la protection des lanceurs d’alerte, ces signaux aussi inquiétants. Ce procès est une procédure bâillon initiée par l’élevage qui n’avait d’autre objectif que de nous faire taire" écrit l’association dans un communiqué.
De son côté, l’éleveur dit vouloir oublier cette épisode, et ne souhaite pas s’exprimer sur la question.
Selon l’association, cette décision, et les 5 000 € de frais de justice engendrés mettent en péril sa propre existence. Elle souligne que son futur est incertain et appelle au soutien financier.
D’autres associations ont été condamnées sur les mêmes fondements. C’est le cas de l’association L214, condamnée à retirer des réseaux sociaux des vidéos tournées dans un élevage de lapins en cages situé dans le Morbihan. Après une condamnation par la cour d’appel de Rennes, l’association, qui a appliqué la décision a formé un pourvoi en cassation.