Élus et habitants ont épuisés les recours juridiques face au projet de ligne à très haute tension qui doit voir le jour entre Avelin et Gavrelle. Ils en appellent à la responsabilité du gouvernement.
Après des années de combat, les panneaux contre la ligne à très haute tension sont toujours là. Mais dans le secteur d'Attiches, le coeur n'y est plus vraiment depuis que le Conseil d'Etat a rejeté, vendredi, le recours porté par plusieurs associations contre le projet.
"C'est une défaite lourde et pour l'instant il faut réfléchir avec les adhérents, les autres habitants. On va voir comment rebondir mais d'un point de vue judiciaire et politique, il me semble qu'on est au bout du processus", déplore Stéphane Renversez, membre de l'ADBN 59.
Dans sa décision, le Conseil d'Etat valide en tout point le projet de RTE de remplacer et augmenter les capacités de l'actuelle ligne à très haute tension entre Avelin et Gavrelle d'ici 2021. L'objectif : porter sa puissance à deux fois 400 000 volts au lieu d'une simple ligne.
Appel au gouvernement
Un projet auquel de nombreux élus locaux se sont fermement opposés. Aujourd'hui, ils en appellent à la responsabilité du gouvernement. "J'espère que ce gouvernement aura compris qu'il y a urgence maintenant dans ce pays à travers ce type de décisions à flatter ceux qui respectent la loi et qui défendent leur territoire", explique Luc Foutry, maire LR d'Attiches.
"On a peur pour notre santé et celle de nos enfants !", expliquaient les opposants lors d'une manifestation. Ces derniers souhaiteraient une construction souterraine plutôt qu'aérienne. Un projet réalisable, mais trop compliqué techniquement pour RTE.
Le projet a été déclaré d'utilité publique, mais les espoirs sont minces pour les opposants. Élus et habitants ont prévu de se réunir prochainement pour réfléchir aux ultimes recours.