Pas-en Artois : repérés dans un centre pour demandeurs d'asile, cinq réfugiés recrutés par un club de foot amateur

Ils ont reçu un accueil chaleureux, dans cette commune située près de la Somme.

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Ils s'appellent Ahmed, Adil, Mohammad, Heider, Adala, et ont disputé, en septembre, la Coupe de France sous le maillot de l'équipe de football de Pas-en-Artois, à la frontière du Pas-de-Calais . Une aventure humaine bien plus qu'une histoire de sport.

Ces cinq réfugiés – quatre d'origine soudanaise, un d'origine afghane – ont demandé l'asile en France. C'est dans le centre picard où ils étaient logés, le temps que soit étudié leur dossier, qu'ils ont été repérés la balle au pied.

 

Touché par leur "débrouillardise"


"Ce qui m'a touché, c'est leur débrouillardise pour jouer au football" glisse Laurent Gourdel, président de l'US Pas-en-Artois. "C'est-à-dire qu'ils faisaient des lignes avec des bouts de bois. Ils avaient un seul ballon pour vingt."
 

Les exilés, eux, ne se sont pas fait prier. "Il est venu me voir et il m'a demandé : 'Tu joues au foot ?' J'ai répondu : 'Oui je joue', confie Ahmed en anglais. "D'autres jouent au football ? Oui." Alors il m'a dit : 'on a un petit club de foot, venez nous voir et puis vous déciderez de jouer avec nous si vous voulez. 'Je suis vraiment heureux, parce qu'ici je joue avec mes copains ; comme on dirait en français : c'est tranquille !".

 

"Moi, dans leur situation, j'aimerais bien qu'on m'aide"


Nul besoin de cotisation pour eux, et l'équipe entière s'est mobilisée pour leur fournir les maillots. Trois ex-Lensois leur ont offert des crampons et un joueur leur a même donné même une télévision. Pour eux, c'est l'occasion de vivre quelques moments de répit dans un parcours d'errance semé d'horreurs. "Je veux penser positif, je regarde vers l'avenir, pas vers le passé" confie Mohammad.

"Il m'a raconté un peu son vécu, le parcours qu'ils ont fait" souligne Grégory, licencié au club. "Il y en a certains qui ont fait 8000 ou 9000 kilomètres pour venir, et puis moi dans leur situation j'aimerais bien qu'on m'aide."

Son épouse Virginie est du même avis. "Ils viennent souvent à la maison, je vais souvent manger chez eux. On les a emmenés deux fois au Stade Bollaert. Ça va être difficile quand ils vont partir."
 
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