Delphine Rosier, maman du petit Siméo, 5 ans, se bat pour que la librairie préférée de son fils reste ouverte. Une campagne de financement participatif a été ouverte pour sauver la librairie jeunesse "Au pied de la lettre", à Arras.
"Voilà notre petit fan !" Lorsque Siméo, 5 ans, entre dans la librairie jeunesse "Au pied de la lettre", à Arras, il ne passe pas inaperçu, comme nous le raconte sa maman. Il faut dire que malgré son jeune âge, le petit garçon y passe un temps fou. Tous les jours de cette dernière semaine de vacances. "Dès que la librairie organise des ateliers, il veut y aller. Il me dit souvent qu'il ne veut pas redevenir petit parce qu'il veut savoir lire. Elles lui ont déjà donné le goût de la lecture", s'enthousiasme Delphine Rosier, sa maman.Sauf que. "Elles", Marie-Charlotte, Marie-Clémentine et Marie-Hélène, sont sur la sellette. Les libraires préférées de Siméo subissent une année difficile sur le plan économique et leur banque ne les suit plus. La librairie "Au pied de la lettre" risque de fermer.
"Ce serait terrible", soupire Delphine Rosier. "Il y a d'autres librairies à Arras mais ce n'est pas pareil. Ici les filles prennent le temps de nous donner des conseils, quand on ne sait pas choisir. Et puis elles sont très ouvertes avec les enfants, font venir leurs personnages en dédicace, comme Tchoupi... C'est bien plus que de la vente de livres."
Financement participatif
Ouverte il y a dix ans, la librairie a d'abord été créée dans un petit local de 30m². Les deux libraires, mère et fille, (Marie-Charlotte les a rejoint plus tard) réalisent leurs rêve d'ouvrir une librairie indépendante, avec des rencontres, des ateliers d'écritures...
Pour sauver la librairie, une campagne de financement participatif a été ouverte sur la plateforme Ulule. "Le but de ce financement participatif est très clairement de nous aider à sortir la tête de l'eau, de sauver la librairie...", expliquent les libraires sur la page de la campagne, expliquant en détails les dépenses de la librairie et les raisons de leurs difficultés malgré "un chiffre d'affaire en constante évolution".
"J'espère vraiment pour Siméo que la librairie va survivre. Ça lui a vraiment servi d'aller là-bas...", conclut Delphine Rosier, qui compte bien défendre jusqu'au bout la petite librairie indépendante.