Arras : Nicole Belloubet annonce la construction d'une "prison expérimentale" pour réinsérer les détenus par le travail

Une "prison expérimentale" d'une capacité de 180 places va être construite à Arras. Elle aura pour objectif de réinsérer les détenus en leur proposant des formations et du travail, selon Nicole Belloubet, ministre de la Justice, interrogée dans les colonnes de la Voix du Nord. 

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La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé ce vendredi 21 février la construction de trois "prisons expérimentales" centrées sur la formation et le travail des détenus pour préparer leur réinsertion.

Arras accueillera un de ces trois établissements, dotés de 180 places chacun. Les détenus condamnés à une peine de moins de cinq ans sont concernés. Ils seront orienter vers une formation ou un travail effectué à l'intérieur de la prison, en partenariat avec les entreprises locales et les collectivités territoriales.

"Il s'agit d'une prison expérimentale par le travail. [...] Cela fonctionnera comme dans une entreprise avec un entretien d'embauche, une rémunération... Nous ciblerons les domaines à haute valeur ajoutée comme le numérique", a expliqué Mme Belloubet au quotidien régional La Voix du Nord.
 


Le gouvernement va d'abord lancer "sans délai" la construction d'une première prison de ce genre à Arras (Pas-de-Calais), selon un communiqué de la Chancellerie. Les travaux des deux autres établissements, à Donchery (Ardennes) et Toul (Meurthe-et-Moselle), doivent eux débuter "en 2022 et 2023".

"Je suis persuadée que pour lutter contre la récidive, il faut que les gens soient formés et aient accès à un travail", a ajouté la garde des Sceaux.
 

Un travail, une formation pour 100% des détenus


Ces nouvelles prisons auront pour objectif d'obtenir pour "100% des détenus", un travail, une formation ou de les inscrire dans un parcours professionnalisant, selon le ministère.

Pour améliorer la réinsertion des détenus, le gouvernement compte en parallèle sur la création de 2.000 places dans d'autres prisons dédiées, appelées "structures d'accompagnement vers la sortie" (SAS). 
 
Ces établissements spécialisés doivent accompagner les détenus qui sont à moins de deux ans de leur remise en liberté, pour préparer leur retour vers la société - travail, logement, santé, etc. "L'idée est d'avoir une forme de gradation selon la prise en charge à tel ou tel moment du parcours des détenus", a précisé Mme Belloubet.

Une prison de ce genre est déjà opérationnelle à Marseille. Trois autres doivent ouvrir "dès 2020" à Poitiers (Vienne), Bordeaux (Gironde) et Longuenesse (Pas-de-Calais), selon le ministère.

 
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