Alors que Lillle accueille son premier patient infecté par le coronavirus, les autres hôpitaux de la région se tiennent prêt. Depuis mercredi, ceux d'Arras et de Boulogne-sur-Mer ont été associés au dispositf, en renfort de Lille et de Tourcoing. Reportage à Arras.
Le personnel de l'hôpital d'Arras se tient prêt. Depuis mercredi 16 h, l'établissement est habilité à accueillir des patients suspectés d'être porteurs du coronavirus. Un meilleur maillage territorial, après les hôpitaux dits de première ligne comme Lille et Tourcoing.
"L’idée, c'est d'avoir un établissement qui vienne en renfort des établissements de référence, les établissements de première ligne", détaille Hélène Deruddre, directrice-adjointe de l'hôpital d'Arras. "Et une fois que ces centres de référence sont saturés, permettre l’accueil des cas possibles au sein de l'établissement".
Depuis jeudi, Lille accueille son premier patient contaminé par le virus. Il est l'un des douze cas désormais recensés dans l'Oise, tous liés aux deux pemiers cas identifiés, dont l'un, un homme de 60 ans, est mort dand la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
13 chambres dédiées au coronavirus à l'hôpital d'Arras
Au centre hospitalier d'Arras, l'unité Covid-19, du nom scientifique du virus, dispose de 13 chambres.
Il s'ait d'une unité dédiée, mais pas confinée. Les équipes médicales ont dû s'adapter et réorganiser leurs locaux.
"On a fait quelques aménagements architecturaux pour permettre des circuits de patients qui sont dédiés au coronavirus. Cela permet à tous les autres patients d’accéder en toute sécurité au reste des activités de l’hôpital, qui maintient son niveau d’activité normal", explique Pierre-Luc Maerten, chef de pôle des urgences. "On a dédié une partie de l’hôpital à cette activité coronavirus pour éviter que les patients se croisent."
Un parcours spécifique de soins
La situation requiert de la coordination et quelques précautions supplémentaires par rapport à d'autres virus mieux connus.
Infectiologue et responsable de l'unité Covid-19, Marion Douaud détaille le protocole mis en place pour les patients :
«Il y a une entrée paramédicale avec des constantes standard avec l’infirmière, avec l’aide-soignante qui est là. On arrive, on fait un entretien médical".
Elle poursuit : "Evidemment, le patient vient pour un cas de suspicion possible, donc on va faire le diagnostic et les dépistages nécessaires pour le coronavirus, et on va aussi s’assurer et traiter si besoin une autre pathologie que le patient serait susceptible de présenter."
De son côté, le centre de régulation du SAMU a dû renforcer ses effectifs. Les appels ont augmenté de 300% cette semaine.
A l'heure actuelle, aucun patient suspecté d'être infecté par le coronavirus n'a été admis à l'hôpital d'Arras.
Qui appeler en cas de doute ?
Les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais ont annoncé mercredi 26 février l'ouverture d'une ligne d'information au public, pour "connaître l'ensemble des informations et des recommandations sur le coronavirus". Le numéro à appeler est le 03 20 30 58 00.Par ailleurs, un numéro vert ouvert 24 h sur 24 a été mis en place pour répondre aux questions : 0800 130 000.
Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a précisé que le numéro d’urgence « 15 » ne devait être utilisé qu’en cas de « suspicion médicale » liée au coronavirus.