Lundi, commenceront les premières épreuves anticipées du nouveau baccalauréat 2021. Mais la première génération concernée par le nouvel examen post-réforme ont quelques inquiétudes et dénoncent une mauvaise organisation.
Il s'agit de la première génération d'élèves qui testera la nouvelle formule du baccalauréat, fruit du rapport de l'actuel directeur de Science-PO Lille, Pierre Mathiot. Dans cette nouvelle recette, plus de filière "L, S ou ES" comme c'était le cas auparavant, celles-ci seront remplacées par un tronc commun, une évaluation continue ainsi qu'une épreuve de philosophie en terminale et un grand oral. En outre, les épreuves seront dispersées en plusieurs examens qui auront lieu en première ou en terminale.
Lundi, c'est le début des premières épreuves pour cette nouvelle génération d'élèves, et beaucoup se sentent déjà perdus, comme Madelyne : "On essuie les plâtres, c'est incompréhensible. Les professeurs c'est pareil, ils ne savent pas du tout. Ils nous donnent les informations au compte-gouttes et on n'en sait pas plus".
La nouvelle formule jugée "inéquitable"
De son côté, Arthur regrette une trop grande quantité de travail, qui empiète sur leur préparation des épreuves du baccalauréat. "Même si on passe nos épreuves la semaine prochaine, les profs continuent de nous mettre des interros cette semaine là, ce qui nous empêche de nous concentrer dessus alors que ça compte quand même sur le bulletin".
Du côté les syndicats enseignants, on regrette également un problème de méthode, comme l'explique Claire Soufflet-Lemancel, secrétaire académique SE-Unsa Lille : "en fonction des sujets, nous n'avons pas les grilles de correction. Ca veut dire que deux élèves qui passent la même épreuve n'auront pas forcément le même corrigé, le même nombre de point attribué. Ca nous pose problème parce qu'il y aura forcément une iniquité de traitement entre les élèves".
Grève
Depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, nombreux sont les lycées à s'être joint aux cortèges en y apportant leurs propres revendications. Dans leur viseur justement, cette réforme du bac. Mardi dernier, une manifestation de lycéens était organisée à Arras pour demander le retrait de la réforme. De leur côté, les enseignants, donc beaucoup sont en grève depuis le début du moins de décembre, envisagent de prolonger leur grève. Certains ont même menacé, de ne pas corriger les copies d'examen.