Après son interpellation mercredi, le directeur du collège privé Saint-Joseph d'Arras a été mis en examen ce vendredi pour "harcèlement moral", "harcèlement sexuel", "atteinte à la vie privée" et "violation de la réglementation sur la vidéosurveillance".
Si des investigations sont encore en cours, l'enquête ouverte il y a un peu moins d'un mois a bien avancé. Après son interpellation mercredi et son placement en garde à vue, le directeur du collège privé Saint-Joseph d'Arras a été mis en examen ce vendredi pour "harcèlement moral", "harcèlement sexuel", "atteinte à la vie privée" et "violation de la réglementation sur la vidéosurveillance".
"Une première plainte a été déposés il y a quelques semaines. Cinq victimes ont aujourd'hui été identifiées", précise le Parquet d'Arras, qui supervise l'enquête. Les cinq victimes, cinq femmes, travaillent ou ont travaillé dans l'établissement, pour "des faits réguliers" depuis 2010.
Des caméras dans des lieux "inappropriés"
"Il y a deux pans dans cette enquête", poursuit le Parquet d'Arras. Si certaines employées ont en effet déposé plainte pour harcèlement, d'autres ont été victimes... d'un système de vidéo-surveillance. "Ce système n'était pas conforme à la législation".
Les caméras étaient en effet posées dans des lieux "inappropriés" et les vidéos étaient ensuite récupérées, "leur usage" faisant partie des infractions relevées.
Le directeur du collège Saint-Joseph, âgé de 51 ans, a été placé sous contrôle judiciaire. Il a l'interdiction d'exercer sa profession pour le moment, de se rendre dans l'établissement et d'entrer en contact avec les victimes.