INTERVIEW. Armel Campagna, directeur du Main Square festival d'Arras promet une programmation "fun, colorée, grand public et très fédératrice"

Maroon 5, David Guetta, Macklemore, Orelsan, Aya Nakamura… Nous connaissons désormais les cinq premiers artistes qui se produiront au Main Square festival, prévu du 30 juin au 2 juillet 2023. À sept mois de la 19ème édition, le directeur du festival, Armel Campagna, a répondu à nos questions.

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Le compte à rebours peut être lancé : dans sept mois, le Main Square festival accueillera à Arras une soixantaine d'artistes en tous genres. Armel Campagna, directeur du Main Square, nous en dit plus sur la programmation et sur cette 19ème édition. Sa joie, palpable, est communicative. 

Vous avez récemment annoncé cinq artistes, est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ce choix ? 

L’idée était de frapper fort en mettant en valeur les profils des différents artistes : Maroon 5 d’abord, un groupe pop avec des tubes fédérateurs qui est rare et dur à avoir et qui fait la tête d’affiche pour leur premier festival ever en France, donc on est très contents. On a aussi le retour de David Guetta, qui n’était pas venu depuis 2015 et qui n’a jamais été aussi gros que maintenant, parmi les artistes les plus écoutés au monde. J’ai vu le show qu’il a créé spécialement pour Arras et qui clôture le festival, ça va être énorme !

Macklemore est un peu comme un résident, c’est la troisième fois qu’il vient et il a souvent dit que c’était là où il se sentait le mieux. À chaque fois c’est un moment fort, il se passe un truc avec le public. Il sort un nouvel album au printemps et il prépare un show hyper fun et frais avec une quinzaine de danseurs, on est hyper contents. Le samedi, derrière Maroon 5, une belle surprise annoncée avec le retour d’Orel [Orelsan, ndlr] en plein dans l’actualité avec son album Civilisation qui ressort et sa série qui cartonne. Au moment du festival il n’aura pas joué depuis huit mois dans les Hauts-de-France et ça promet parce qu’on connaît les shows d’Orel : ça parle, ça rigole, c’est fun, hyper intelligent, plein de tableaux différents et d’esthétiques.

Enfin il y a Aya Nakamura, une artiste porte-drapeau de plein de jeunes qui se retrouvent en elle, une artiste influente à l’étranger, plébiscitée par les Américains et qui sort un nouvel album, on est donc heureux d’être son premier festival au Nord de Paris. Ils seront les moteurs de chaque journée mais ce n’est que le début du line-up. Une grosse flopée de noms arrivera en janvier, et peut-être quelques-uns en décembre. On attend en tout une soixantaine d’artistes ! 

Comment décririez-vous la programmation de cette édition ? Est-ce que tout le monde pourra s’y retrouver ? 

Top, fun, sourire, colorée, grand public, très fédératrice. Les têtes d’affiche rock ne l’étaient pas assez. Même si on aime les guitares, il faut être conscient de qui est notre public. Quand il y a un hit on a ce mélange où ça danse en famille, entre potes et entre plein de générations différentes... Avec ces palettes de tubes, ça saute et ça danse bras levés, et ça, c’est l’ADN du festival. 

Mais les amateurs de rock ne seront pas en reste ! L’idée c’est de faire plaisir au maximum de personnes donc on part sur une édition super solide, très équilibrée en termes de genres musicaux avec des artistes bien répartis sur les trois jours. Il y a du rock et du rock anglais, du hip-hop, de l’EDM [electronic dance music, ndlr], de la musique électronique plus dure, du RnB, de l'Indie… La plupart des personnes sont représentées. Il y aura aussi plein de découvertes parce qu’on essaie toujours d’apporter de la nouveauté, on a d’ailleurs souvent lancé de gros artistes, par exemple Imagine Dragons. Au Main Square, on voit une sorte de tolérance par rapport aux différents genres, une appétence à aller chercher différents genres de musique.

En quoi cette année est-elle différente des précédentes éditions ? 

Les prix n’avaient pas bougé depuis six ans, mais pour cette édition on a dû les augmenter un peu. On ne veut pas que ce soit trop cher parce qu’on est bien conscients de la problématique du pouvoir d’achat. Toutefois, si on veut continuer à produire avec ce niveau de programmation, d'animations, de déco, de jeux de lumière, on ne peut pas faire autrement. Pour moi, on rentre dans une nouvelle ère des festivals qui devront se sortir de cette conjecture. La période est un peu compliquée mais on s’accroche pour fournir une programmation très dense, solide et hyper attirante. Et le love que l’on reçoit fait beaucoup beaucoup de bien. Les retours sont dithyrambiques ! C’est super parce qu’on est amoureux de ce projet, on est une toute petite équipe d’une dizaine de personnes à bosser non-stop dessus et on n’a pas envie de décevoir les gens. On a super hâte mais on a besoin de temps pour ça. Le festival est un diamant qu’on doit encore polir pour qu’il continue à briller. 

En tant que festivalier, à quoi peut-on s’attendre ? 

Il y aura toujours trois scènes, dont celle du Bastion, dernière arrivée en 2019 : une scène Hauts-de-France pour les Hauts-de-France, avec seulement des artistes originaires de la région ou encore des brasseurs locaux, le tout à côté de la tyrolienne. N’hésitez pas non plus à aller au camping, à 17 minutes à pied du site. Les retours sont toujours super positifs, il s’y passe des choses qui ont le mérite d’être vécues. J’ai aussi envie dans le futur d’un quatrième jour, le jeudi. Je ne ferme pas la porte à cette option,  mais pour l’instant je ne veux pas mettre en péril le festival, il faut que ce soit justifié artistiquement. 

Qu’en est-il de vos engagements du point de vue de l’écologie et des violences faites aux femmes ?

On est ultra conscients de ces problématiques et on se fixe de vrais objectifs. Tout ce qui est RSE, santé physique et mentale des festivaliers, impact écologique et comment on peut le limiter, c’est fondamental. L’année dernière on avait fait intervenir le dispositif Safer ainsi qu’une psychologue sur le site, et ça a hyper bien fonctionné. Côté environnement, le gros de l’électricité est pris sur l’électricité de la Ville, on sait où vont les déchets, on travaille avec différents acteurs, on a fait le World Cleanup Day sur le site… On a une équipe entière qui bosse dessus, c’est une priorité.

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