Un jeune Ghanéen de 19 ans s'est suicidé au centre d'accueil de Croisilles, mardi dernier. Il a été inhumé ce mardi. Un soutien psychologique a été mis en place au centre.
Un jeune homme de 19 ans de nationalité ghanéenne s'est suicidé mardi dernier, à l'intérieur du centre d'accueil et d'orientation de Croisilles. "Il avait ce jour-là rendez-vous avec une psychologue au centre hospitalier d'Arras", précise Guillaume Alexandre, directeur de la Vie Active, qui gère le centre.
"Il avait en effet été vu par les deux médecins du centre qui avaient jugé son état préoccupant", poursuit le directeur, évoquant de "lourds traumatismes". "La plupart des personnes que nous recevons ici souffrent de traumatismes liés à leur pays d'origine où à leur trajet jusqu'en France."
Le jeune homme était arrivé à Croisilles début avril, après avoir pris une navette à Calais.
Cérémonie sans famille
Le garçon avait entamé des démarches auprès de l'OFII "pour retourner dans un autre pays que le Ghana", poursuit Guillaume Alexandre, sans préciser le pays en question. Il n'entendait pas faire de demande d'asile en France et n'était pas Dubliné, d'après l'association.
Lors de ses démarches, le jeune Ghanéen n'a pas mentionné de famille, ni de religion. Ce mardi après-midi, ses obsèques ont donc eu lieu à Croisilles sans cérémonie religieuse.
Une cellule psychologique a été mise en place au sein de l'association pour le personnels et les résidents du centre. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie.