Ce vendredi 16 février 2024, un hôpital privé d'Arras organise une journée de dépistage des cancers du sein, du col de l'utérus, de la prostate et des poumons notamment. Une façon pour l'hôpital de sensibiliser la population des Hauts-de-France, particulièrement exposée au risque de cancers.
Le dépistage et la sensibilisation aux risques qui favorisent la survenue de tumeurs jouent un rôle clé dans la lutte contre le cancer. Pour développer ces pratiques, l'hôpital privé les Bonnettes à Arras (Pas-de-Calais), organise une journée de dépistage massive entre 10 heures et 16 heures ce vendredi 16 février 2024.
Plusieurs types de cancers sont concernés par cette campagne de dépistage : colorectal, prostate et vessie, poumon, ORL, col de l'utérus ou encore cancer du sein.
Sur cette liste, des cancers plus ou moins connus du grand public, pour "faire en sorte que les populations à risque prennent conscience de l'ensemble des cancers qui peuvent les toucher et permettre la prise en charge localement à temps", résume le docteur Jocelyn Bellier, spécialiste en chirurgie thoracique.
Une région à risques
Comme l'explique Jocelyn Bellier, le dépistage permet de prévenir l'aggravation d'un cancer, en découvrant à temps les cellules cancéreuses. Le cancer du poumon par exemple, reste indolore jusqu'à ce qu'il devienne incurable et engendre de fortes douleurs. "On arrive souvent après la bataille, alors qu'il est très facile de se faire dépister, il suffit de subir un scanner thoracique pour voir s'il y a des lésions."
La région est exposée au cancer en raison de difficultés sociales, qui poussent les habitants à moins consulter et à ne se rendre chez le médecin qu'en cas de pathologie avancée.
Jocelyn Bellier, chirurgien thoracique
Des dépistages simples, dont les habitants de Haut-de-France ne devraient pas se priver : la région présente une surmortalité par cancer de +24 % chez les hommes et de +13 % chez les femmes par rapport au niveau national selon l'Agence régionale de la santé (ARS). Le Nord et le Pas-de-Calais étant les départements les plus touchés.
"Concernant le cancer du poumon, cela peut par exemple s'expliquer par le fort taux de tabagisme, mais de façon générale, la région est exposée au cancer en raison de difficultés sociales, qui poussent les habitants à moins consulter et à ne se rendre chez le médecin qu'en cas de pathologie avancée", résume Jocelyn Bellier.
Le programme
- Cancer du sein : atelier d'autopalpation, examen clinique selon l'évaluation entre 14 heures et 16 heures, examens radiologiques sur prise de rendez-vous ;
- Cancer du col de l'utérus : distribution d'un kit de dépistage anti-HPV (papillomavirus) ;
- Cancer colorectal : distribution d'un kit de dépistage, consultations médicales en cas de suspicion ;
- Cancer de la prostate et de la vessie : évaluation individuelle par une infirmière ; orientation vers une consultation selon les résultats ;
- Cancer du poumon : rencontre de 10 heures à 13 heures avec le chirurgien thoracique Jocelyn Bellier, réalisation de tests d'essoufflements ;
- Cancer ORL : rencontre avec le chirurgien ORL Xavier Roux.