Souchez : en 2008, la mort de Maxime déclenchait déjà une procédure judiciaire contre le SAMU

Depuis quelques jours la polémique enfle autour de l'erreur fatale de prise en charge du SAMU de Strasbourg. Une histoire qui n'est pas sans rappeler celle de Maxime, 23 ans, décédé des suites d'un infarctus massif, en 2008, à Souchez. Il avait dû appeler 4 fois le SAMU avant qu'il ne se déplace. 

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Depuis hier, Katty a du mal a retenir ses larmes. L'histoire de Noami Musenga lui rappelle la mort de son fils. C'était il y a 10 ans, en 2008, à Souchez. Maxime, 23 ans, se plie de douleur. Sa compagne appelle alors le SAMU, mais les secours diagnostiquent une crise d'angoisse et conseillent au jeune homme de prendre des antalgiques.

Il faudra attendre 40 minutes avant qu'une équipe médicale n'arrive sur place. Maxime a fait un infarctus massif; il décèdera quelques semaines plus tard a l'hôpital.

"La copine de mon fils a du appeler quatre fois. Quatre fois on lui a raccroché au nez, quatre fois ça a été une horreur. Mon fils hurlait de douleur", explique Katty Van Gertruy, la maman de Maxime. "Sa douleur n'a pas été prise en compte."

>> Un reportage d'Anaïs Hanquet, Jean-Pascal Crinon et Fanny Duhem. 


Un combat devant la justice


Depuis les révélations sur la mort de Noamie, le gouvernement a réagi et envisage une réforme du SAMU. Une réponse trop tardive pour Katty, car cela fait plus de 10 ans qu'elle tente d'interpeller les autorités. Pour elle, la mort de son fils aurait du faire bouger les choses.

"J'ai écrit au ministre il y a un mois ou deux, mais je n'ai aucune réponse", précise Katty Van Gertruy. "Pourquoi elle réagit maintenant ? Pourquoi il y a dix ans on n'est pas venu vers moi en me disant "Il y a eu un problème et on va vous aider" ? Non, on n'a rien eu."

Aujourd'hui le combat de Katty se poursuit devant la justice. "Ça ne devait pas se reproduire", précise Maître Coralie Rembert, avocate de Katty Van Gertruy. "Et ça s'est reproduit. La même chose, les mêmes mots, la même non prise en charge, les mêmes moqueries, le même cas de figure."

En mars dernier, les quatre prévenus poursuivis pour non-assistance à personne en danger ont été relaxés. Le parquet a fait appel, un nouveaux procès devrait avoir lui l'an prochain.


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