Le gérant de la boulangerie de Wancourt a lancé un appel à l’aide pour sauver son commerce. Victime de la concurrence des grandes surfaces, il pourrait être contraint de fermer boutique.
Dans le centre de Wancourt, une petite commune proche d'Arras, la boulangerie lance un appel à l'aide. Fondé en 2015, l'établissement est au bord de la fermeture.
Anthony Quesnoy, gérant de la boulangerie, se lève chaque matin pour pétrir et cuire son pain, mais avec 140 euros de chiffre d’affaires quotidien, il ne s'en sort plus. Son salarié touche difficilement le Smic et le boulanger ne s’est pas versé un salaire depuis trois ans. Il touche 260 euros de RSA et pour manger, il doit compter sur les Restos du cœur.
La boulangerie avait connu des débuts prometteurs mais désormais seuls quelques clients fidèles poussent la porte de l’établissement le matin.
La concurrence d'une boulangerie industrielle
Pourtant, Anthony Quesnoy ne veut pas abandonner. « Cette boulangerie c’est mon bébé, je me suis investi, mon collègue aussi, on a envie de rester, je ne peux pas fermer cet endroit », confie-t-il.
Comme beaucoup de commerces de petits villages, il subit la concurrence des grandes surfaces. L’an dernier, une boulangerie industrielle a ouvert à quelques kilomètres de Wancourt.
Un nombre de boulangeries en baisse
Comme à Wancourt, de nombreux petits établissements sont menacés. La France est passée en-dessous du seuil de 29 600 boulangeries selon le baromètre du boulanger 2018. Plus de 1 000 établissements ferment chaque année depuis 2013.
« Si je suis contraint de fermer, ce sera un calvaire », craint Anthony Quesnoy. Pour les habitués de la boulangerie, l’enjeu est aussi de sauver l’activité dans le centre de Wancourt. « Le village meurt, il faut le faire comprendre aux gens », explique une cliente.