Bridgestone Béthune : le plan de sauvegarde de l'emploi validé par la direction

L'administration du travail a validé, mardi 16 mars, le plan de sauvegarde de l'emploi, signé par l'ensemble des syndicats, de l'usine de pneumatiques Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais), vouée à la fermeture.
 

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L'étau se resserre sur "les Affranchis de Bridgestone" et ceux qui contestent la fermeture de l'usine. L'administration du travail a validé, ce mardi 16 mars, le plan de sauvegarde de l'emploi, signé par l'ensemble des syndicats, de Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais), qui emploie environ 850 salariés et est vouée à la fermeture, a annoncé la direction.

"Ce plan qui vise à offrir à chaque salarié du site un accompagnement personnalisé va désormais entrer dans sa phase de mise en oeuvre", indique la direction dans un communiqué. "Conformément à ses engagements, Bridgestone poursuit également sa recherche de solutions industrielles pour le site et le territoire."

Fermeture le 3 mai

Le 12 février, cinq mois après le choc de l'annonce de la fermeture de l'usine du géant japonais, syndicats et direction ont signé le PSE. "C'est la récompense d'un travail très long", s'est réjoui mardi auprès de l'AFP Me Stéphane Ducrocq, l'avocat du CSE. Comme le PSE "a été signé à l'unanimité, il n'y aura pas de recours des syndicats", a-t-il affirmé. 

Mi-septembre, l'annonce brutale de la fermeture du site avait assommé les salariés et suscité un branle-bas de combat politique, dans une région déjà éprouvée par la fermeture de deux autres sites de fabrication de pneus : Continental dans l'Oise (683 salariés en 2010) et Goodyear à Amiens-Nord (1 143 salariés en 2014). L'usine doit fermer définitivement le 3 mai.

 

Les "Affranchis de Bridgestone" ne veulent pas lâcher

L'association les "Affranchis de Bridgestone", qui regroupe une petite quarantaine de salariés en rupture avec l'intersyndicale, bataille devant les tribunaux pour tenter de freiner la fermeture de l'usine, malgré un premier revers. Le tribunal judiciaire de Lille a en effet rejeté en référé le 9 mars le recours où ils demandaient la poursuite des relations commerciales entre l'usine de Béthune et Bridgestone Europe, arguant des règles présidant à la rupture de telles relations. 

Le tribunal a estimé que les "Affranchis" ne pouvaient demander à un juge de condamner l'employeur à respecter son propre contrat de production avec Bridgestone Europe, qui détient la totalité du capital de Bridgestone France. Il a néanmoins jugé que "le contrat de production de pneus pour l'usine de Béthune est toujours en cours", se félicite leur avocat, Me Fiodor Rilov.

"Il n'est ni soutenu ni justifié de ce que le contrat liant les sociétés Bridgestone France et Bridgestone Europe NV/SA est déjà rompu en droit, les demandeurs soutenant seulement que la production a déjà partiellement cessé, ce que les défenderesses contestent par ailleurs", mentionne le jugement. Les "Affranchis" vont faire appel.
 

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