Dix jours après l'assassinat de la jeune Lola, ses funérailles avaient lieu ce lundi 24 octobre après-midi à Lillers, dans le Pas-de-Calais. La famille souhaitait que la cérémonie se déroule "loin des agitations politiques."

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Des centaines de personnes, proches, élus ou anonymes sont ce lundi après-midi à Lillers (Pas-de-Calais) pour les obsèques de Lola, 12 ans, dont le meurtre sauvage a bouleversé le pays. Une cérémonie que les parents de la jeune fille veulent "digne", loin des "agitations politiques". 

Pour "un dernier hommage" à la fillette, la famille a donné rendez-vous dès 13H45 à la collégiale Saint-Omer de Lillers, commune de 10.000 habitants dont est originaire sa mère

Les parents de Lola ont réitéré leur souhait de "pouvoir honorer la mémoire" de Lola "dans la sérénité" et "le respect et la dignité". La messe sera célébrée à 14h30 par Monseigneur Olivier Leborgne. Elle sera ouverte au public, mais l'inhumation au cimetière "se fera dans la plus stricte intimité" a ajouté la famille de la jeune collégienne. 

16h - Fin de la cérémonie 

Au son de Georges Brassens, le public a quitté l'église. Le cercueil blanc est lui sorti de la collégiale Saint-Omer de Lillers accompagné par la musique "La goffa Lolita". Son refrain festif, un tube de cet été apprécié des adolescents est alors devenu un hommage à la petite fille.

Les paroles du refrain : "Mais c'était qui, c'est qui ? - C'est qui, c'est qui ? - Mais c'est qui ? C'était Loli - C'était Loli, c'était Lolo, c'était Lola - C'était Loli, c'était Lolo, c'était Lola - C'était la goffa Lolita..."

L'inhumation dans le cimetière de Lillers, commune de 10.000 habitants dont est originaire sa mère, doit se dérouler "dans la plus stricte intimité".

15h30 - Quelques notes de musique dans le silence

Le public, venu nombreux a défilé au sein de l'église pour saluer le petit cercueil. Un long cortège. La capacité de l'église étant limitée à 500 personnes, une "sonorisation" a été installée à l'extérieur et la place entièrement vidée de ses voitures pour pouvoir accueillir "quelques milliers de personnes".

15h - L'hommage du public

La famille avait décidé d'ouvrir ces funérailles au public, tout en réaffirmant à nouveau dimanche soir sa volonté d'"honorer la mémoire" de Lola "dans la sérénité", "le respect et la dignité", loin de toute agitation politique.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin invité par la famille et plusieurs élus sont restés discrets lors de cet hommage. La secrétaire d'Etat à l'Enfance, Charlotte Caubel, et d'autres élus, dont la députée RN de la circonscription Caroline Parmentier, étaient aussi présents dans l'église de la ville, la collégiale Saint-Omer.

Parmi les anonymes venus assister aux obsèques, Sabine Vizenski, en larmes, accompagnée de ses trois petits-enfants. "Ce sont mes petits-enfants, de l'âge de Lola, qui ont demandé à venir", dit-elle. "Nous sommes là pour témoigner comme on peut de notre soutien."

14h - La cérémonie

Ma Lola, ma petite soeur adorée, j'espère que tu m'entends de là-haut. Malheureusement, tu es partie beaucoup trop tôt. Je n'ai pas pu te dire à quel point je t'aimais. J'espère que j'ai été assez présent pour toi dans ta vie. Tu vas nous manquer.

a déclaré au micro l'un de ses frères, Thibault, en larmes.

"Ton départ aujourd'hui nous dévaste et nous anéantit. Notre chagrin est immense. Sans nul doute, nous nous attacherons à honorer ta mémoire, ma petite princesse", avait livré auparavant l'une de ses proches.

13h45 - Arrivée du cercueil blanc

La cérémonie - ouverte à tous et célébrée par l'évêque d'Arras. Elle a débuté vers 13H45 par l'arrivée du cercueil, suivi par les parents de la fillette, ses frères, ses proches.

Ces obsèques vont se dérouler comme elles se déroulent le plus souvent possible selon la liturgie de l'Église catholique quand une famille nous demande une célébration à l'église. Il y aura un temps d’accueil, un temps autour de la parole de Dieu, un temps de prière et de bénédiction.

Hauts-de-France Monseigneur Olivier Leborgne, évêque d'Arras.

Gérald Darmanin et d'autres élus sont attendus

"Je veux que les parents de Lola retrouvent la possibilité de vivre", expliquait Mgr Leborgne, dans un entretien avec notre confrère Arnaud Moreau. "J'espère que les gens seront très sobres, très discrets, très respectueux."

Plusieurs hommages pour Lola

Les circonstances tragiques de la mort de l'enfant, violentée, asphyxiée et retrouvée le 14 octobre dans une malle dans la cour de son immeuble, ont suscité une vive émotion dans le pays.

"Qu'est-ce qui nous touche tous? C'est l'atrocité de ce crime", s'est ému vendredi le président Emmanuel Macron. Il a aussi affirmé que la famille de la fillette avait "besoin du respect et de l'affection de la nation".

 Des grilles de sa résidence aux boîtes mails des communes où vivaient ses proche, des milliers d'anonymes ont adressé leurs condoléances. "Merci à tous pour votre soutien", a écrit la maman de Lola, dans un message Facebook partagé plus de 20.000 fois.

Munies de roses blanches et les yeux souvent humides, des dizaines de personnes ont défilé vendredi 21 octobre dans la soirée, à Fouquereuil (Pas-de-Calais), ville d'origine du père, pour déposer des dessins, des poèmes ou quelques mots dans des registres disposés par la mairie.

Dimanche, des riverains allumaient des bougies et déposaient des fleurs devant l'immeuble de Lola à Paris, sur un muret déjà couvert de centaines de bouquets et messages. "Je ne peux pas aller aux funérailles" alors "je viens ici exprimer ma solidarité", confiait Sandra, une riveraine.

"Une récupération politique"

Le profil de la suspecte, Dahbia B., Algérienne sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, a suscité de vives critiques à droite et à l'extrême-droite, le gouvernement fustigeant "l'indécence" de cette "récupération politique"

Chez les Républicains, Eric Ciotti a tancé un "laxisme migratoire criminel", avant que son concurrent à la présidence du parti, Bruno Retailleau, annonce le dépôt prochain d'une proposition de loi pour engager "la responsabilité de l'Etat lorsqu'il "manque à ses obligations".

Eric Zemmour a brandi un concept de "francocide", avant de participer jeudi à un rassemblement avec notamment Marion Maréchal. Le RN a lui observé une minute de silence à l'Assemblée nationale. "Nous avons été très dignes", a estimé dimanche soir TF1 la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, ajoutant qu'elle était cependant en droit de demander "des réponses" au gouvernement.

Cesser l'utilisation politique de Lola

Dans plusieurs villes, des groupuscules identitaires ont aussi organisé des rassemblements. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, sur CNEWS, Europe 1, Les Echos dimanche, s'est dit "très choqué" par ces manifestations, notamment celle où "les lieutenants" d'Eric Zemmour "se press(aient) au premier rang".

La famille avait appelé dès jeudi à ce que les différentes cérémonies se déroulent "loin des agitations politiques et médiatiques". Ils avaient redemandé le lendemain que "cesse instamment" toute utilisation "du nom et de l'image de leur enfant à des fins politiques".

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