Fouquières-les-Lens : le père de l'homme tué par un gendarme réclame des nouvelles de son autre fils, en détention

Georges Lenfant menace de "tout brûler" s'il n'a pas de nouvelles de son fils.

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"On ne demande pas la lune ! Je veux juste des nouvelles de mon gamin !" Quatre jours après la mort de son fils Henri, tué dans des circonstances encore floues par un gendarme du GIGN et le placement en détention provisoire de son autre fils Bruno, Georges Lenfant est sans nouvelles.

"J'ai été voir la police, mais ils me disent d'attendre. Tout ce que je veux, c'est qu'il m'appelle sur mon téléphone, qu'il me dise 'Papa, tout va bien' ou que j'aille le voir juste dix minutes pour le serrer dans mes bras." 

C'était le 28 septembre, à 3h30. Des gendarmes du GIGN suivaient une voiture dans laquelle se trouvait un groupe de trois personnes – Henri, Bruno et un autre – appartenant à la communauté des gens du voyage, dans le cadre d'une enquête pour des faits commis en bande organisée, diligentée par le parquet d'Arras.
 
Les trois hommes, selon le parquet, sont pris en flagrant délit et tentent de s'enfuir lorsque les gendarmes interviennent pour les interpeller. Alors qu'ils se trouvent près d'un camp de gens du voyage, à la frontière entre Fouquières-les-Lens et Billy-Montigny, l'un des passagers est interpellé, un autre s'enfuit à pied et le troisième est blessé par balle après qu'un gendarme soit entré dans la voiture. Le jeune homme, qui aurait eu 23 ans le 14 octobre, décéde de ses blessures. Le gendarme a été mis en examen samedi et placé sous contrôle judiciaire.
 
Georges dit avoir assisté à toute la scène et aurait vu son autre fils Bruno être roué de coups. "Mon gamin a fait demi-tour pour rejoindre son petit frère (...) J'étais à vingt mètres de mes gamins, mais j'avais pas le droit de m'approcher !"

 

Je brûle tout, je casse tout !


La nuit et la journée qui suivent ont été très tendues, entre les gens du voyage réclamant la libération de Bruno Lenfant et les forces de l'ordre. Des véhicules et un container ont été incendiés, et des violences ont à nouveau éclaté en début de soirée pour les mêmes motifs.

Aujourd'hui, Georges Lenfant menace de nouvelles violences s'il n'obtient aucune nouvelles de son fils. "Je brûle tout, je casse tout !" Les gens du voyage sont actuellement près de 150 à Fouquières-les-Lens, mais il assure que ce nombre pourrait être multiplié sur un simple appel de sa part.

Les obsèques d'Henri Lenfant sont prévues ce vendredi.
 
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