Le gendarme qui a tué un jeune homme à Fouquières-lès-Lens vendredi matin a été mis en examen ce samedi après-midi.
Le gendarme, membre du GIGN (Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale), âgé de 38 ans, qui a tué un jeune homme de 25 ans ce vendredi matin à Fouquières-les-Lens, a été mis en examen ce samedi.
"Le militaire de la gendarmerie a été déféré ce jour devant un juge d'instruction du tribunal de Béthune. Il a été mis en examen du chef criminel de “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, commises par personne dépositaire de l'autorité publique”, explique le Parquet de Béthune dans un communiqué.
Interdiction de port d'arme
Le gendarme, sous-officier de l'antenne de Reims du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) a été placé sous contrôle judiciaire. Il a notamment pour interdiction de détenir une arme.
Dans le cadre de vols de fret et cambriolages dans plusieurs communes, la gendarmerie d'Arras, sous la direction du parquet d'Arras, "avait sollicité l'appui du GIGN en vue de l'interpellation de membres de l'équipe soupçonnée d'avoir commis les faits", a affirmé Adam Chodkiewiez, vice-procureur de Béthune.
Dans la nuit de jeudi, un véhicule occupé par trois personnes a été intercepté : "l'un des individus était interpellé par les gendarmes, un autre réussissant à s'enfuir, le troisième, d'après les premiers éléments recueillis, tentait de prendre la fuite avec le véhicule au moment où les gendarmes voulaient procéder à son arrestation", selon le parquet.
Le gendarme mis en examen a fait usage de son arme de service sur l'intéressé, décédé "peu après sur place de ses blessures". L'information judiciaire ouverte ce samedi devra permettre de comprendre dans quelles conditions et pourquoi le gendarme a tiré. La victime, née en 1995, était défavorablement connue des services de police, selon une source judiciaire.
Tensions
Suite à ces faits, des tensions sont apparues au bord du camp. Une dizaine de véhicules à Billy-Montigny et à Montigny-en-Gohelle, deux communes situées près de Lens, ont notamment été incendiées durant la nuit. La journée de samedi a été calme. Le dispositif des forces de l’ordre déployé autour du camp a été maintenu.