Boulogne (USBCO) victime d'une Ligue 2 à 22 clubs ?

Les acteurs du football français avaient un nouveau rendez-vous important ce mercredi. La Ligue du football professionnel (LFP) devait jeter les bases de la nouvelle saison à l’occasion d’une assemblée générale précédée le matin d’un conseil d’administration. Devait être notamment examiné la tenue d’un barrage pour une 3è montée en Ligue 2, après celles de Pau et Dunkerque. L’attente était forte du côté de Boulogne-sur-Mer puisque l’USBCO était concerné par ce barrage éventuel avec Niort.

Mais dans un contexte explosif, marqué par la gué-guerre entre clubs de ligue 1 et de ligue 2, cette question était loin d’être prioritaire dans l’ordre du jour. La répartition des droits TV et l’élargissement de la ligue 2 à 22 clubs ont logiquement dominé les débats tenus en visioconférence, ce qui ne facilitait pas le dialogue déjà tendu entre les protagonistes.
 
La journée du mardi 19 mai déjà, avait été fortement agitée puisqu'il a été question notamment de la répartition des droits TV et du déplafonnement réclamé par les clubs de Ligue 2 afin de bénéficier non plus de 8% mais de 12,4% de la manne financière apportée par la société espagnole Mediapro et BeIN Sports, diffuseurs de la L1 et de la L2 la saison prochaine…



Déjà sur cette question, il n'y a pas eu d’accord. D’où la crainte d’un report de l’assemblée générale. Les clubs de Ligue 2 ont ainsi menacé de boycotter la réunion en cas de blocage de la part des clubs de Ligue 1.

Ce mercredi matin, se tenait un conseil d’administration (10h30). Une instance dans laquelle siègent notamment le directeur général du LOSC Marc Ingla, et le président de l’Amiens SC Bernard Joannin. Cette réunion téléphonique s’est éternisée, ce qui entraîné du retard pour l’AG prévue à 15h.
 

Le Graët est contre la L2 à 22


Selon Ouest-France et l’Equipe, les clubs de L2 finalement ont participé à cette assemblée qui, c’est une surprise, a voté pour le passage de la Ligue 2 à 22 clubs dès la saison 2020- 2021. Avec 57 % des suffrages, cette disposition est donc adoptée, ce qui doit normalement permettre de n'avoir aucune descente et deux clubs supplémentaires (Pau et Dunkerque), promus du National.

La convention passée en 2016 entre la FFF et la LFP permet à cette dernière d’adapter la L2 à un format entre 18 et 22 clubs (ce qui n’est pas le cas de la L1).  Mais Noël Le Graët, le président de la Fédération, a toujours affirmé qu'il s'opposerait à une telle décision. Il en a en effet la possibilité, car le comité exécutif de la Fédération peut rejeter, s'il le souhaite, le vote de l'AG de la LFP.

Et dans ce principe d’élargissement, l’Union sportive Boulogne Côte d’Opale (USBCO) est lésée puisque Niort, Le Mans et Orléans sont automatiquement maintenus. Et donc, il n’y a plus de barrage possible pour le 3è de National. A moins que Noël Le Graët fasse appliquer le principe d’une descente comme c’est le cas dans les autres championnats. Dans ce cas, Boulogne pourrait prendre la place de l’US Orléans sans passer par un barrage toujours aléatoire.

Comme on le voit, la situation est confuse. Surtout si le Comex de la Fédération rejette le vote de la LFP. Auquel cas, nous aurions droit à un nouvel épisode de ce feuilleton interminable entamé dès le mois de mars par les acteurs du football français.
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