Innovation dans les énergies renouvelables, l'Ifremer et la société HydroQuest fondent un laboratoire pour développer les hydroliennes en mer

Verti-Lab, tout nouveau laboratoire commun entre Ifremer et la société grenobloise Hydroquest, a pour objectif d’aider les industriels dans la commercialisation de leurs fermes hydroliennes. Les recherches expérimentales auront lieu sur le site d'Ifremer à Boulogne-sur-Mer, dans le plus grand bassin à houle et courant d’Europe.

L’institut français de recherche pour l’exploitation en mer, Ifremer, expérimente depuis des années le comportement d’engins sous-marins sur son site de Boulogne-sur-Mer, grâce à son immense bassin à houle et courant de 18 mètres de long qui lui permet de mesurer et de visualiser le comportement de prototypes à échelle réduite : roulis, tangage, lacet, embardée, filmés par 4 caméras. 

Des images pour reconstruire en trois dimensions le comportement en mer des hydroliennes. Un équipement unique en Europe, utilisé quasiment à 100 % par des projets liés aux énergies sous-marines et très précieux pour la conception des nouvelles hydroliennes de la société grenobloise Hydroquest.

"Notre collaboration avec HydroQuest date déjà de 2015" rappelle Grégory Germain, chercheur à l’Ifremer de Boulogne-sur-Mer. "Ce modèle réduit dans notre bassin aujourd’hui a déjà été testé à grande échelle durant 2 ans, dès 2019, au large de l’Île de Bréhat. Elle fait 20 mètres de large par 18 mètres de haut et a donné de bons résultats."

VertiLab, un laboratoire pour développer les fermes hydroliennes

Entièrement dédié à la connaissance des mers et des océans, Ifremer va aujourd’hui plus loin en créant Verti-Lab avec le leader français de l’hydrolien. Verti-Lab, un laboratoire associant des fonds public et des fonds privés. Une première pour Ifremer.

Directeur adjoint d’Hydroquest, Raphaël Coquet estime que ce laboratoire va lui permettre d’optimiser significativement les performances technologiques de ses nouvelles hydroliennes à axe vertical.

"On profite des installations, du bassin d’essai et on réajuste nos profils de pales, les efforts, la puissance qu’on va en sortir. Les premières avancées pourront ainsi être mises en œuvre sur notre projet Flowatt, une ferme de 7 hydroliennes de 2,5 mégawatts qui seront installées au large de la pointe du Cotentin, dans le raz Blanchard."

L’énergie de demain, sera-t-elle sous-marine ?

Les mers et les océans couvrent 70 % de la surface du globe, avec leurs puissants courants et leurs marées régulières, ils pourraient rapidement devenir notre nouvelle source d’énergie.

Une ressource fiable et prévisible contrairement à l’intensité des vents qui n’est pas prévisible longtemps à l’avance. Fixées sur les fonds marins, grâce à des socles de plusieurs centaines de tonnes, ces hydroliennes restent stables et résistent à la force des courants.

Leurs turbines hydrauliques sont totalement immergées et leurs pales sont orientées en direction des courants marins. Ce sont les câbles qui transportent le courant électrique vers la terre, au fond des océans. Une présence qui ne passera pas inaperçu pour la faune et la flore marine.

"Accompagner un industriel de l’hydrolien, c’est comme dans tout projet industriel" rappelle Gregory Germain, "il faudra trouver un compromis entre efficacité, rentabilité et réduction minimale de l’impact environnemental."

D’une puissance totale de 17,5 Mégawatts, le projet Flowatt a obtenu le soutien de l’Etat français.

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