Fermeture des urgences et punaises de lit : comment l'hôpital de Boulogne-sur-Mer a géré trois désinfections en une semaine

36h sans pouvoir accéder aux urgences de Boulogne-sur-Mer. Les locaux ont dû fermer suite à la découverte de punaises de lit. La grande opération de désinfection a pu avoir lieu.

Trois désinfections en une semaine. Après la découverte, vendredi 1er septembre, de punaises de lit dans un box des urgences de l'hôpital de Boulogne-sur-Mer, la direction a de suite fait intervenir ses services de nettoyage internes et une société privée. 

Les punaises ont vite été repérées suite au passage d'un patient dans nos locaux

Direction du Centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer

Mais cette première désinsectisation s'avère inefficace. Des punaises sont repérées à un autre endroit des urgences. Les mêmes services sont à nouveau convoqués pour réitérer leur nettoyage. Mais, quand les équipes découvrent pour la troisième fois les insectes dans un autre box des urgences, le directeur convoque une cellule de crise.

Fermer les urgences

Mercredi après-midi 6 septembre, les services techniques, administratifs et hospitaliers sont réunis pour prendre une décision : fermer les urgences, une première. Ce sera fait à 20h. "Il a fallu prévenir les équipes, détaille la direction, déplacer les patients, réorganiser les services et contacter les hôpitaux de proximité." Tout doit être vidé avant 5h du matin.

Entre temps, un accueil provisoire des patients s'organise dans le hall de l'hôpital : quelques soignants et le matériel nécessaire. Le travail d'aiguillage commence ici pour orienter les patients vers les services adéquats. 

Nous n'avons traité que les urgences vitales, pédiatriques, obstétricales et gynécologiques, soit une cinquantaine de patients.

La direction du Centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer

Les autres patients ont été envoyés ailleurs : 22 vers l'hôpital de Calais et 11 pour le centre hospitalier de Montreuil-sur-Mer. 

Nébulisation

A 5h30 jeudi, les équipes d'une société privée de nettoyage entrent dans les urgences désertes, "c'est une drôle d'impression, décrit le gérant Frédéric Bouloy, imaginez 2000m² vides, avec juste du matériel médical, quelques tables et chaises dans les salles de repos." Tout doit être désinfecté grâce à la technique de nébulisation, un mélange d'insecticides et d'eau pulvérisé à grande échelle par des hommes protégés de masque et de combinaison. 

Avant la fin de matinée, la zone est traitée, les urgences rouvriront le lendemain matin. 

On a plutôt l'habitude de travailler dans des centres d'hébergement. Les urgences d'un si grand hôpital, en si peu de temps, c'était un sacré défi.

Frédéric Bouloy, gérant de Sani 3D

Une désinfection géante qui devrait suffire, espère le spécialiste, "surtout dans un hôpital, un environnement sain, quotidiennement nettoyé".

Ce n'est pas la première fois que le centre hospitalier est confronté aux punaises de lit. Mais jusque-là, les insectes se cantonnaient à une chambre, plus facilement nettoyable donc. 

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