Leulinghen-Bernes : la tuberculose détectée sur une vache, le troupeau entier de 250 bêtes abattu

L'éleveur, qui n'est pas en cause, va être accompagné financièrement par l'État après la perte de ses bêtes.

Les 250 bêtes d'un éleveur de Leulinghen-Bernes, près de Boulogne-sur-Mer, ont dû être abattues cette semaine après la découverte, sur l'une d'entre elles, un cas de tuberculose, selon une information de La Voix du Nord confirmée auprès de la Direction départementale de protection des populations (DDPP) du Pas-de-Calais.

"Il s'agit d'une vache âgée de quatre ans et demi" précise son directeur, Jean-Pierre Nello. C'est après sa mort à l'abattoir, "il y a une quinzaine de jours" que des lésions ont été trouvées sur les ganglions dans ses circuits respiratoires. Les analyses ont plus tard confirmé qu'il s'agissait d'un cas de tuberculose bovine, dont l'origine n'a pas pu être trouvée.

 

Un cas rare, dans le Nord

"Les cas de tuberculose" chez les animaux "sont assez rares dans le Nord" précise Jean-Pierre Nello. Plus rare en tout cas qu'en Dordogne ou qu'en Saône-et-Loire. Le dernier cas nordiste remonte à il y a deux ans et demi, dans un micro-élevage de daims.

En l'occurrence, les autorités sanitaires ont dû prendre des mesures à l'encontre du troupeau tout entier, dans la nuit de mardi à mercredi, car la bête incriminée "est née sur l'exploitation". "Sinon, on aurait eu une stratégie différente."

 

Et maintenant ?

"On entre dans la deuxième phase" explique le directeur de la DDPP 62, à savoir "indemniser l'éleveur et surveiller les autres élevages, mais aussi la faune sauvage."

Concrètement, cela se traduira par le "testage de tous les cheptels dans l'environnement immédiat" de la ferme, mais également chez ceux qui ont reçu des animaux de cet élevage, y compris dans les autres départements.

Surtout, "les sangliers ou les blaireaux qui vivent à proximité peuvent être porteurs" et seront donc capturés. "Ça va être fait très rapidement."

 

L'éleveur accompagné financièrement

L'éleveur, qui n'est pas en cause, va également être indemnisé pour la perte de son troupeau. "L'État a une politique d'accompagnement" rappelle Jean-Pierre Nello.

Non seulement l'éleveur se voit rembourser chaque bête à un prix fixé par un arrêté de l'État, sur la "valeur économique du troupeau". Mais il sera également dédommagé sur les "frais annexes, notamment de désinfection" de la ferme et sur "les frais de recherche et transport pour l'éleveur" qui compte repartir de zéro avec un élevage du même genre.

Quant au soutien psychologique, offert au cas par cas par les autorités, il n'a pas été nécessaire pour l'éleveur, "bien accompagné par son épouse". Il a également reçu la visite et le soutien du sous-préfet de Boulogne-sur-Mer.
 
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