Fermé en septembre 2020, le site industriel de Béthune créé en 1961 avait scellé le sort de 800 salariés après des mois de grèves. Mais le fabricant japonais de pneumatique Bridgestone annonce verser 16 millions d'euros pour revitaliser le territoire.
Le géant japonais du pneumatique Bridgestone a annoncé ce vendredi verser 16 millions d'euros, soit "trois fois" plus que "l'obligation légale", afin d'assurer la "revitalisation du territoire" après avoir fermé son usine de Béthune qui employait plus de 800 salariés.
Dans un communiqué de la filiale européenne de Bridgestone Corporation, l'entreprise explique que "par la signature d'une convention de revitalisation, et en complément des mesures d'accompagnement prévues dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi" Bridgestone France a voulu "contribuer volontairement à hauteur de 16 millions d'euros à la revitalisation du territoire, au-delà de son obligation légale".
La réindustrialisation du site de Béthune en vue
Bridgestone entend ainsi "favoriser la création d'activités et le développement de l'emploi", en vue de "la réindustrialisation du site de Béthune", dans le Pas-de-Calais.
La fabricant japonais de pneus souligne également que "la signature de cette convention vient renforcer l'accord préalablement signé avec SIG, la filiale aménagement et immobilier de LOG'S, pour l'acquisition et l'aménagement industriel du site de Béthune car il facilitera l'attraction de divers projets au sein du Pôle Industriel MultiTechnologies".
La signature de cette convention vient renforcer l'accord préalablement signé avec SIG, la filiale aménagement et immobilier de LOG'S, pour l'acquisition et l'aménagement industriel du site de Béthune car il facilitera l'attraction de divers projets au sein du Pôle Industriel MultiTechnologies.
Création d'un fonds territorial d'amorçage
Bridgestone s'engage par ailleurs à participer à la création d'un fonds territorial d'amorçage [le premier apport en capital d'une entreprise] "afin de renforcer l'attractivité industrielle du territoire et d'accélérer le développement d'entreprises locales" dans l'agglomération de Béthune-Bruay-Artois-Lys-Romane, voire "quelques agglomérations limitrophes au sein du département".
La fermeture de l'usine avait été brutalement annoncée en septembre 2020, le géant du pneu invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence asiatique à bas coûts.
L'usine, parmi les plus gros employeurs du bassin d'emploi, existait depuis 1961. Au moment de sa fermeture le 30 avril, le président de la communauté d'agglomération Olivier Gaquerre rappelait essayer d'obtenir le remboursement de 1,25 million d'euros versé au groupe japonais en 2007, qui n'a jamais créé les 50 emplois promis en échange.