Un hélicoptère et trois bateaux ont été appelés à la rescousse d'une quarantaine de personnes dans l'eau entre la France et l'Angleterre.
39 personnes ont été sauvées samedi 23 octobre dans l'après-midi alors qu'elles se trouvaient dans l'eau après le naufrage de leur modeste embarcation sur laquelle ils comptaient pour rejoindre l'Angleterre. L'information a été transmise par la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord.
[#Opération] Recherche et sauvetage de 39 naufragés par la @MarineNationale et les @SauveteursenMer sous la coordination du #CROSS Gris-Nez ➡️https://t.co/TY7QtCtJMs pic.twitter.com/udfusiU8Jb
— Préfecture maritime Manche et mer du Nord (@premarmanche) October 23, 2021
Regroupés autour de leur canot renversé dans l'eau froide du détroit du Pas-de-Calais, les naufragés ont attendu les secours français. Et qui sont arrivés en force. Après avoir été informé de leur situation, le centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez diffuse un message d'alerte pour que les bateaux les plus proches des naufragés puissent leur venir en aide.
Mais le CROSS engage aussi un hélicoptère et trois bateaux. L'engin volant sera le premier à arriver sur les lieux : sur les 39 personnes à l'eau, il en hisse 6 à son bord, qu'il transporte vers l'hôpital de Boulogne-sur-Mer. Selon nos confrères de la Voix du Nord, parmis les transportés par l'hélicoptère, deux frères d'un et trois ans étaient présents. Les autres seront aidés par le navire de pêche Parti De Rien.
Depuis cinq ans et le demantèlement de la jungle, la situation des migrants a empiré
Cette actualité résonne avec celle d'il y a cinq ans, quasiment jour pour jour. A cette date, la jungle de Calais était démantelée par l'Etat français. Ce bidonville informel dans lequel vivaient des migrants souhaitant passer en Angleterre avait été détruit par les policiers. Cinq années après, les exilés sont toujours là mais dans une situation encore plus critique et les tentatives de départ vers l'Angleterre par la mer n'ont jamais été aussi nombreuses. Selon Claire Millot de l'association Salam, interrogée par Franceinfo : "La jungle de Calais n'était pas vraiment une jungle, mais plutôt un bidonville. Il y avait des abris construits avec des palettes et des morceaux de bois. Les gens pouvaient se tenir debout, ils arrivaient à se bricoler des systèmes de chauffage et récupéraient des vieux meubles. Actuellement, ce n'est même pas un bidonville, c'est vraiment une jungle et même pas complète. Les gens ne dorment même pas avec une tente, même pas avec une bâche."
Cette situation résulte d'un choix des autorités françaises qui ne veulent pas que l'endroit de la jungle devienne à nouveau un endroit de fixation : "Les autorités de l'État ont décidé de ne pas laisser les migrants à cet endroit-là. Et tous les jours, les gendarmes viennent avec une équipe de nettoyage, ramassent le matériel de survie et font sortir les gens. C'est infiniment pire par rapport à la jungle démantelée en 2016. C'est terrible."
Pour protester contre le sort réservé aux migrants installés sur le littoral du Pas-de-Calais, trois Calaisiens ont entamé il y a une dizaine de jours une grève de la faim.