Ce lundi 4 janvier, sur le site d'Eurotunnel, il n'y a eu aucun problème à signaler malgré le rétablissement des formalités douanières dues à l'application du Brexit.
Le trafic transmanche a repris en douceur lundi 4 janvier à Calais après le Brexit et les fêtes, sans ruée de transporteurs ni problèmes particuliers dus au rétablissement des formalités douanières, selon les autorités d'Eurotunnel et du port.
Sur le site d'Eurotunnel, où près de 3 000 camions étaient passés lundi matin depuis jeudi minuit, "tout se passe très bien", a indiqué un porte-parole du groupe exploitant Getlink.
Trafic faible
Depuis la sortie du Royaune-Uni du marché unique européen et le rétablissement des formalités douanières, disparues depuis des décennies, seuls deux poids-lourds "ont été rejetés et redirigés vers le bâtiment des formalités sur site" pour se mettre en conformité, faute d'avoir accompli en amont comme prévu les procédures requises.
"Le trafic est très faible", avec 21 départs de ferries prévus dans la journée, contre une moyenne habituelle de plus d'une trentaine, les compagnies maritimes se réservant d'adapter leurs programmes en fonction de la demande, a-t-il précisé.
Vers une reprise "progressive des échanges"
Les responsables tablent pour début janvier sur une "reprise progressive" des échanges "après les stocks constitués en décembre" par les entreprises avant la fin, jeudi à 23H00 GMT, de la période de transition de 11 mois introduite depuis la date formelle du Brexit, le 31 janvier 2020, a-t-il rappelé.
Cette anticipation avait provoqué une embolie du trafic transmanche à la mi-décembre. Mais lundi matin, la circulation était fluide sur les axes routiers menant aux terminaux transmanche.
"Je crois que le Brexit, en tout cas dans sa déclinaison pour les ports français, a été plutôt à ce stade un succès."
"On n'a pas autant l'occasion que cela de se réjouir de choses plutôt réussies. Je crois que le Brexit, en tout cas dans sa déclinaison pour les ports français, a été plutôt à ce stade un succès", a commenté sur France bleu Nord le préfet de la région Hauts-de-France, Michel Lalande.
Plus de moyens financiers et humains
Les responsables attendent toutefois la montée en puissance des échanges pour tester grandeur nature l'efficacité des infrastructures et du système informatique dit "frontière intelligente" de dédouanement en amont mis en place pour préserver la fluidité du trafic.
Les opérateurs transmanche et l'État ont investi 40 millions d'euros pour faire face, tandis que pour les douanes, services vétérinaires ou PAF, 700 fonctionnaires ou contractuels ont été recrutés.