Deux migrants de Calais ont été testés positifs au coronavirus et placés à l'isolement alors qu'une "importante opération" de mise à l'abri doit intervenir prochainement, a indiqué ce mercredi la préfecture du Pas-de-Calais.
"Deux cas de Covid 19 ont été identifiés au sein de la population migrante. Les personnes concernées ont été aussitôt prises en charge dans des appartements dédiés où elles sont suivies et placées en isolement", a indiqué la préfecture, confirmant une information publiée mardi par le site d'investigation régional Mediacités.
[Info Mediacités] Les deux premiers cas de #Covid-19 détectés dans un camp de #migrants à #Calais. Une opération d'évacuation sanitaire prévue dans la semaine.https://t.co/HPyvPjl1t7
— Mediacités (@Mediacites) March 31, 2020
"D'une manière plus générale, les services de l'Etat ont réservé une vingtaine de places dites de desserrement pour prendre en charge les personnes migrantes qui seraient infectées, en lien étroit avec la Pass (Permanence d'accès aux soins de santé)", a-t-elle précisé.
En outre, "les services de l'Etat finalisent une importante opération de mise à l'abri des migrants" qui doit intervenir dans les jours à venir.
"Plusieurs sites ont été identifiés dans le département pour servir de centres d'hébergement : centres de vacances, hôtels libres du fait de la crise sanitaire, équipements sportifs avec hébergement, structures sanitaires disposant de capacités", a-t-elle indiqué.
Dans une lettre ouverte adressée jeudi aux préfets du Nord et du Pas-de-Calais, les associations ont salué "l'ouverture de dispositifs d'hébergement sur le littoral à destination des personnes exilées", mais s'inquiétaient des "modalités de cette évacuation et de l'hébergement" déployé.
Elles demandaient ainsi notamment une information "fiable", "complète" et "dans une langue comprise par les personnes exilées en amont de l'évacuation" et des départs "basés sur le volontariat et non sur la contrainte". Elles demandaient aussi "l'arrêt des expulsions de campements".
Entre 600 et 650 migrants selon la préfecture et un millier selon les associations, vivent actuellement à Calais dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre.