Les salariés d'Alcatel Submarine Networks à Calais sont toujours dans l'incertitude. Nokia, l'actuel propriétaire, de cette filiale spécialisée dans la fabrication et la pose de câbles sous marins, souhaitait vendre. En octobre dernier, un rachat par une PME bretonne était annoncé mais depuis rien.
Les 440 salariés d'Alcatel Submarine Networks ASN ne savent toujours pas si leur entreprise sera vendue. Le géant finlandais Nokia est l'actuel propriétaire d'ASN, spécialisé dans la fabrication, la pose et la maintenance de câbles sous-marins de connexion internet.
Réunis à la Cité de la Dentelle, pour le "road show" annuel avec leur direction, ils n'ont obtenu aucune réponse sur la vente ou non de la société. En octobre dernier, un éventuel rachat par une PME bretonne était annoncé. L'équipementier Ekinops, spécialisé dans les transports de données à fibre optique, basé à Lannion (Côtes d'Armor) était présenti.
Vente ou pas vente de cette pépite française ?
« La vente d'ASN devait se faire l'année dernière. Aujourd'hui, il y a des rumeurs selon lesquelles Nokia ne veut plus vendre. Si les industriels n'arrivent pas à se décider, le gouvernement devrait intervenir » explique Bryan Fackeure, délégué CFDT.
Ce jeudi, le comité de groupe France- Nokia à Paris n'a pas non plus fait d'annonce sur la vente. Mais il a bien confirmé la bonne santé de sa filiale calaisienne.
Le carnet de commande de cette entreprise, leader mondial, est plein pour 2019 et 2020 ! Depuis le début de l'année 2018, ASN produit des câbles PRN qui servent à radiographier les fonds marins pour détecter où se trouvent les nappes pétrolières et gazières.
Un bateau-câblier d'Alcatel Submarine Networks à Papeete pour le #câble sous-marin Natitua : le très haut débit dans les archipels avant Noël https://t.co/02RwFXPjhH
— Cluster Maritime PF (@Tahiti_Maritime) 12 juillet 2018
Et il y a aussi les nouveaux clients : les GAFA. Google et Facebook achètent des systèmes complets de câbles sous-marins, ce qui représentent 30 à 40% de la production d'Alcatel Submarine Networks.
Faute d’annonces, le syndicaliste CFDT en appellera à l’État « Si demain il n’y a aucune annonce, on ira contacter nos interlocuteurs dans les ministères".
Même si à Calais, Alcatel Submarine Networks a embauché plus d’une trentaine de personnes début 2019. Prés de 5% des salariés ont déja commencé à quitter l'entreprise, inquiets de cette l'incertitude.
Une action pourrait être envisagée à Calais
"L'absence de réponse de Nokia et le défi nécessaire pour rester leader face à la concurrence américaine, japonaise et chinoise doit au moins se traduire par un pacte social" annonce Bryan Fackeure. Les salariés attendent un geste fort de la part de leur direction sinon une action pourrait être envsagée à Calais.
Sollicitée, celle-ci n'a pas souhaité nous répondre.